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Category: Les scénarios

La bataille de Nieuport (2 juillet 1600)

La bataille de Nieuport (2 juillet 1600)

Bataille de Nieuport, 2 juillet 1600 lors de la Guerre de Quatre-vingt ans par Sébastien Vrancx (1573–1647)

En 1599, le conseil des États, cherchant à profiter de la faiblesse du gouverneur des Pays-Bas espagnols, l’Archiduc Albert, conséquence des mutineries qui ont éclaté dans l’armée des Flandres, demande à Maurice de Nassau d’intervenir sur la côte maritime. Le prince d’Orange débarque alors près du Sas van Ghent et marche sur Nieuport, avec une armée de 11 à 12 000 hommes. Mais   l’Archiduc Albert va réagir rapidement, menant une force équivalente, dont 1 400 mutins (800 fantassins et 600 cavaliers), et prenant des avant-postes autour d’Oostende. Maurice de Nassau, surpris, parvient à fortifier le pont de Leffigen.

Le 2 juillet à l’aube, l’avant-garde espagnole reprend le pont de Leffigen et débouche sur les dunes de Nieuport.  Maurice de Nassau accepte la bataille. Après-midi, les Espagnols attaquent l’avant-garde hollandaise, constituée des anglais de Veer, sans parvenir à les déloger. L’Archiduc Albert lance alors son corps de bataille dans l’action mais les anglais résistent toujours. La première ligne de Maurice finit par céder, après plusieurs assauts espagnols. Mais sur le flanc gauche espagnole, la cavalerie espagnole est battue. Alors que l’infanterie espagnole progresse, Maurice de Nassau lance sa réserve : 300 cuirassés vont charger avec succès, surprenant l’infanterie espagnole qui commence à reculer. L’infanterie française et hollandaise qui accompagne cette charge de cavalerie, fait alors refluer l’infanterie espagnole.

L’Archiduc perdra 3 600 tués, blessés et prisonniers dans la bataille, Maurice de Nassau perdant pour sa part près de 2 500 hommes, dont 1 000 au pont de Leffigen.


L’armée des Pays-Bas

Général en chef : Maurice de Nassau, prince d’Orange

Avant-garde (aile gauche) – comte Louis de Nassau

Cavalerie : 3 compagnies de cuirassiers en une troupe (Louis de Nassau, Maurice de Nassau & Henri Frédéric de Nassau), 3 compagnies de cuirassiers en une troupe (Marcelis Bacx, Paul Bacx & la Salle) et 2 compagnies de carabins/arquebusiers à cheval (Penny & Battenborch), pour un total de 8 cornettes ou compagnies.

Infanterie :  3 régiments d’infanterie (deux régiments anglais, Francis et Horatius Veer, de 13 & 11 compagnies, un régiment frison, Guillaume de Nassau de 17 compagnies) et 2 compagnies de gardes (prince Mauride de Nassau & comte Hohenlo), en 9 bataillons (4 Anglais, 4 Frisons & Gardes de Nassau).

Artillerie : 2 couleuvrines.

Bataille (centre) – comte George Evrard de Solms

Cavalerie :

Cavalerie : 4 compagnies de cuirassiers (George Everard de Solms, Frédéric de Solms, Jean Bacx, Cloet) en une troupe et 3 compagnies de cuirassiers en une seconde troupe (Godard de Bale, Vere, Cecilieu), le tout faisant 7 compagnies. Cloet & Cecilieu sont peut-être des compagnies de carabins.

Infanterie : un régiment wallon (comte Henri Frédéric de Nassau à 9 compagnies), un régiment suisse à 4 compagnies suisses, un régiment français (Dommerville, à 12 compagnies), le tout en 3 bataillons.

Artillerie : 1 fauconneau.

Arrière-garde – Olivier van der Tempel

Cavalerie : 3 compagnies de cuirassiers (Harangier, Hamelthon & Couteler). Les 3 compagnies sont regroupées en un escadron (cuirassiers).

Infanterie : 3 régiments d’infanterie (Ernest de Nassau à 13 compagnies, Gistelles à 8 compagnies & Huctenbrouck à 7 compagnies), le tout en 4 bataillons (2 hollandais & 2 allemands).

 

L’armée de Maurice compte 10 000 fantassins en 17 bataillons, 1 200 cavaliers en 19 cornettes et 6-8 pièces d’artillerie. Un bataillon d’infanterie comprend 50% de piques et 50% de tireurs. Les tireurs sont équipés pour 1/3 d’arquebuses et pour 2/3 de mousquets.

Les bataillons d’infanterie sont des batailllons réformés., les escadrons de cuirassiers sont cuirassiers (pistolet), les carabins/arquebusiers sont arquebusiers montés.

Echelle de réduction : Pour l’infanterie, prendre un bataillon réformé pour deux bataillons réels (8 bataillons dont 4 à l’avant-garde, 2 à la bataille et 2 à l’arrière-garde) et un escadron pour 6 compagnies/cornettes de cuirassiers/arquebusiers (3 escadrons de cavalerie soit 1 escadrons de cuirassiers à l’avant-garde, 1 escadrons de cuirassiers à la bataille et 1 escadron de cuirassiers à l’arrière garde). Pour l’artillerie, prendre deux artilleries moyenne.

 

L’armée Espagnole

Général en chef : Archiduc Albert d’Autriche

Avant-garde (aile droite) – François de Mendoza, Admirant d’Aragon

Infanterie (centre) : un escadron formé des mutins de divers tercios.

Cavalerie aile gauche : une compagnie de lanciers et une compagnie d’arquebusiers à cheval formant un escadron de lanciers.

Bataille (centre) – Archiduc Albert

Infanterie (centre) : un escadron composé des tercios de Monroy & de Villar et un escadron composé des tercios de Zapena & d’Aquino.

Cavalerie (centre) : les 3 compagnies de gardes de l’Archiduc soit 1 compagnie de cuirassiers, 1 compagnie de lanciers et 1 compagnie d’arquebusiers à cheval, formant un escadron de cuirassiers.

Artillerie : 2 couleuvrines.

Arrière-garde (aile gauche) – comte de Bucquoy

Infanterie (centre) : un escadron formé des tercios de Bostock (Irlandais), de Bucquoy et de la Bourlotte (Wallons).

Cavalerie de l’aile gauche : 4 compagnie d’arquebusiers à cheval, 4 compagnie de lanciers et 4 compagnies de cuirassiers sur 3 lignes. Soit un escadron d’arquebusiers, un de lanciers & un de cuirassiers.

 

L’armée espagnole compte 6 800 fantassins (dont 800 mutinés) en 4 escadrons de 1 600 à 1 800 hommes, 1 000 à 1 200 cavaliers (dont 600 mutinés) en 17 compagnies de 60-70 chevaux par compagnie et 4-6 pièces d’artillerie.

Les quatre escadrons espagnols sont tercios et field square (option de les passer tercios viejos field square pour équilibrer les budgets). Les cuirassiers sont cuirassiers, les lanciers sont cuirassiers avec lances, les arquebusiers montés sont arquebusiers montés.

Echelle de réduction : prendre un escadron d’infanterie (tercio) pour un réel et un escadron de cavalerie pour 6 compagnies (400 chevaux) soit 1 escadron de lanciers, 1 escadron de cuirassiers et 1 escadron d’arquebusiers montés (à répartir comme vous le souhaitez dans les différents corps). Pour l’artillerie, prendre 2 artilleries moyennes.

Pour les généraux :selon votre choix, à adapter afin d’équilibrer les budgets des deux armées.

Stéphane Thion

Rocroi 1643 : un compte rendu de Raphael Longbow

Rocroi 1643 : un compte rendu de Raphael Longbow

Ce compte-rendu a été initialement publié sur le forum des Fabulous Brush brothers

Voici un petit rapport sur nos parties découvertes de « Tercios » ainsi que sur notre partie « Rocroi 1643 » de ce W-E.

La règle « Tercios » est vraiment agréable à jouer, elle se joue avec relativement peu d’unités d’où la réduction du nombre d’unités réellement présentes à Rocroi pour notre bataille. Dans Tercios les unités ont une caractéristique variable le « stamina » qui est le reflet du niveau de moral et des pertes humaines de l’unité, ce stamina est représenté par un D6 posé à côté des unités (nous les avons retirés pour les photos), les unités peuvent prendre plusieurs marqueurs : marqueur de dépassement du seuil critique de stamina, marqueur de désordre et marqueur d’ordre (ce sont les pions circulaires colorés sur les photos, nous avons floqué le dos de ces pions). Le côté aléatoire de la règle est assez bien compensé par le fait que tout jet de dés offensif entraîne un jet de dés défensif de la part de l’adversaire, cela permet de plus de na pas s’ennuyer : il y a toujours un truc à faire d’autant plus que les unités sont activées une à une à tour de rôle.

les photos sont prises à l’APN et au smartphone ce qui explique la différence de couleurs (le smartphone fait du HDR automatiquement), à vous de voir quelles photos vous préférez Smile …

Disposition initiale vue du camp français

Disposition initiale vue du camp espagnol

Les armées :

L’armée française du Duc D’Enghien: deux rangs d’infanterie + un rang de réserves et artillerie intercalée au premier rang sous le commandement De D’Espenan, cavalerie sur l’aile droite commandée par De Gassion et cavalerie sur l’aile gauche commandée par De La Ferté.

L’armée espagnole de De Melo avec ses « Tercios » au centre et l’artillerie commandés par De Fontaine, une aile droite de cavalerie sous le commandement de Albuquerque et une aile gauche de cavalerie commandée par De Issembourg.

La bataille :

La bataille débute par une grosse attaque de la cavalerie espagnole, l’aile gauche française se porte à sa rencontre mais cède sous la puissance de la charge espagnole

L’aile gauche espagnole poursuit son action jusqu’à se retrouver face à l’infanterie française, cette dernière aidée de la réserve de cavalerie arrive à tenir. L’aile droite française attaque avec succès la cavalerie espagnole de D’Albuquerque.

Les deux ailes de cavalerie espagnole cèdent rapidement sous la pression française, en particulier celle de la cavalerie de De Gassion qui arrive directement sur les arrières des espagnols

Ce qui s’ensuit c’est un encerclement des espagnols, les Tercios cèdent les uns après les autres sous la pression de toutes les forces ennemies mais causant de très lourdes pertes pour les français, les survivants espagnols se réfugient peu à peu dans les derniers Tercios encore debout : les Tercios Viejos de Alburquerque et de Garciez, les français voyant la résistance acharnée de ces unités et leur niveau de pertes arrivant à la limite du tolérable proposent une reddition avec les honneurs des espagnols, le Tercio de Garciez acceptera, celui d’Albuquerque refusera d’abord, continuera de résister avant de finalement se rendre à son tour …

La bataille du Saint-Gothard en 1664 par Mig Wanzer

La bataille du Saint-Gothard en 1664 par Mig Wanzer

Ce compte rendu a été publié pour la première fois sur le forum francophone belge « Opération zéro« 

Le 28 juillet 2018, Esmbel, Lotharius et votre dévoué ont pu jouer cette fameuse bataille, opposant les féroces Ottomans aux coalisés impériaux et Français.
Je vous promets un petit compte-rendu dès demain! Ce fut … une boucherie…

La description qu’en donne Wikipédia nous sert de base, ce qui est probablement très léger, j’en conviens, mais tant pis.  C’est quand même drôle  clown

Nous retenons donc que le champs de bataille est bordé de terrains escarpés, avec la présence d’une rivière et du village de Mogersdrof.  Nous représentons l’assaut frontal ottoman, après avoir franchit le Raab, sur le village de Mogersdorf et les trois pauvres régiments allemands, puis la contre-attaque des coalisés. Le scénario choisi est « Détermination », page 68 du livre de règle. Il suffit assez simplement de détruire l’ennemi, chaque régiment rapportant 3 points de victoire, et les compagnies ou la cavalerie en rapportant 2. Le commandant en chef ennemi rapporte 1 point de victoire.

Ottomans :
L’armée ottomane est assez « classique » et équilibrée : de nombreuses unités de cavalerie légère, dont des alliés tatars, quelques unité de Sipahis, une infanterie de qualité, dont trois unités de redoutables janissaires, et une artillerie solide et efficace.
Le grand vizir Claudius Ben Pacha (Esmbel) dirige les troupes, ses propres figurines, tout à fait adaptée à la période jouée.  Un vrai ODB pour la bataille donnerait sans doute davantage de troupes, mais nous avons fait avec ce qui était disponible.

Alliés :
L’armée impériale est composée de 3 régiments classiques, avec des compagnies de piquiers, une batterie d’artillerie large, et quatre unités de cuirassiers.  Les alliés français sont constitués de 3 régiments réformés et 2 escadrons d’arquebusiers.
Le Généralissime Lotharius prend le commandement des impériaux et Allemands, tandis que le Compte de Wanzer assure le commandement du contingent français.
A nouveau, les troupes sont constituées sur base des figurines disponibles, avec « l’esprit » de la bataille, plutôt que l’ODB le plus historique possible.

Le déroulement de la bataille, par le comte de Wanzer :

« J’alignai mes régiments face au village de Morgensdorf, secondés par mes escadrons d’Harquebusiers, parés à déborder par la gauche, dans la forêt ou la droite, dans le village, afin de supporter l’infanterie de leur feu.

Le Général Lotharius m’informa au même moment de ses dispositions pour le combat : ses canons placés au centre de nos deux contingents assureraient un feu sur le village et supporteraient son centre, constitué de 3 régiments d’infanterie fatiguée.  Toute sa cavalerie cuirassée serait postée sur son aile droite, de façon à prendre l’ennemi de flanc.
Face à nous, les Ottomans du grand Vizir Claudius Ben Pacha s’étaient réorganisé quelque peu : toute la cavalerie légère et lourde s’était reprise derrière le village, face à mes troupes.

Derrière le Raab, je distinguai de fortes unités à pieds, tandis que le fracas d’au moins trois batterie se faisait entendre.

Les Ottomans avancèrent gaillardement face à mes troupes, tandis que leur infanterie tenait sa position.  Seules deux compagnies prirent place dans le village, de façon à arroser de flèches toute troupe qui s’en approchât un peu trop.  Les tirs de canons n’eurent au départ pas grand effet sur les Allemands, qui s’avancèrent rapidement vers le fleuve, leurs cuirassiers amorçant un vaste mouvement de prise de flanc.
Les premiers combats avec l’ennemi eurent lieu de mon côté du champs de bataille : les cavaliers ennemis chargèrent avec fureur – et sans doute une certaine inconscience- mon infanterie fraîche et bien commandée.  Les tirs de mousquets, retenu jusqu’au dernier moment, furent dévastateurs.  (Les ordres de tir conne un gros bonus en réaction! ) Le régiment de Carignan-Salière subit les assauts de pas moins de 4 escadrons de Delhi et Sipahis, fut finalement mis en désordre et forcé de se ré-organiser, puis de se reposer quelque peu, mais la résistance héroïque de ces brave permit de détruire pas moins de 5 escadrons de cavaliers ottomans et tatars!  Jamais je ne vis combat plus acharné ni meurtrier – et n’ai été aussi près d’être submergé par ces furieux combattants.

Le Général Lotharius me fit parvenir des nouvelles inquiétantes : si la première approche de l’ennemi avait été relativement positive, avec une charge initiale des cuirassiers plutôt efficace, ces derniers étaient maintenant empêtrés dans le gros de l’infanterie ennemie, laquelle anticipait tout mouvement par des tirs de réaction meurtriers.  L’artillerie ottomane pilonnait les allemands de tour en tour, tandis que les archers cachés dans le village malmenaient les piquiers catholiques qui cherchaient à les en déloger.

Soudain, les cavaliers ennemis s’étant repris et re-formés, ils débordèrent notre écran d’arquebusiers par la gauche, sabrant un escadron complet!  Les Ottomans exultaient et sur toute notre ligne de front, nos troupes furent prises d’un vent de découragement… (durant 2 tours, Esmbel eu une chance raisonnable aux dés – ça ne lui arrive pas souvent! – mais Lotharius connu un véritable festival de résultats médiocres!  Impossible d’activer les Cuirassiers durant 2 tours!!)  Les pertes s’amoncelant, il devint de plus en plus difficile de faire accepter les ordres à nos soldats.

Je murmurai une courte prière, clôturée d’un « amen » et d’une bordée de jurons, puis donnai l’ordre au régiment La Ferté de charger dans le village, afin de mieux soutenir les Allemands. Malheureusement, l’ennemi se cachait sans aucune fierté (j’avais surtout oublié que la ligne de vue dans le terrain difficile n’est que de 2 pouces…) et aucun résultat ne fut tiré de cette décision. Pire, j’appris de fuyards allemands qu’un régiment entier avait été exterminé par le feu d’archers et de canons! Cependant, Dieu sembla entendre mon appel, et la chance paru abandonner les Ottomans : les cuirassiers parvinrent à culbuter un régiment de janissaires, et gagna les arrières de l’ennemi.

Le soleil était couché depuis quelques minutes, et le combat acharné n’était plus possible – les troupes n’y voyaient plus. Je donnai mes ordres pour la nuit, tandis que l’ennemi, confronté aux mêmes désagrément que nous, firent de même.

La journée s’acheva ainsi, sans que nous ne puissions refouler ces envahisseurs derrière le Raab, mais nous tenions toujours notre position.

Votre Dévoué Compte de Wanzer.

Quelques photos supplémentaires :

L’armée impériale à Lützen (16 novembre 1632) selon différentes sources

L’armée impériale à Lützen (16 novembre 1632) selon différentes sources

1- L’armée impériale à Lützen selon Guthrie : 17,000 hommes (9900/10000 fantassins, 6900/7000 chevaux, 38 canons)

d’après les dessins de Holk (7 brigades de 1000 h, dont 5 en première ligne, et 6 compagnies de cavalerie mixées 2 à 2, 6 compagnies de 500 piétons et 2 escadrons soit 12 compagnies de cavalerie)

Devant l’armée : 7 canons lourds à gauche et  31 canons à droite (dont 4 + 13 canons lourds au moulin)

Aile gauche, cavalerie en échelons, du centre vers l’extérieur : Gotz KUR (9), Piccolomini KUR (11), Trcka KUR (7), Holk KUR (8), Hagen ARK (12), plus manches de mousquetaires et Croates : Beygott (5),  Corpses (10), Isolano (5), Reway (5).

Centre, 1ère ligne (infanterie) : Trcka IR (7), Kehraus IR (10), Comargo IR (11), Grana IR (8), Waldstein IR (11), Trcka DR (5) dans le moulin.

Centre, 2nd ligne :  Alt-Saxon IR (8) et Colloredo IR (7) encadrés par escadrons de Westrumb CR (2) et Tontinelli CR (4).

Centre, 3ème ligne : Mansfeld IR (5), Baden IR (8), Jg-Breuner IR (5), Jg-Breuner IR (10), Alt-Breuner IR (10), encadrés par Lohe KUR (6) et Drost ARK (5) à gauche et Westfalen KUR (10) à droite.

Aile droite, cavalerie : Hatzfeld KUR (6), Goschutz ARK (5+5), Leittersheim ARK (10), Desfurs KUR (6) plus manches de mousquetaires.

 

2- L’armée impériale à Lützen selon Brzezinski : 12,000 hommes (7000 fantassins, 4850 chevaux, 34 canons), aussi réalisé d’après les dessins de Holk (7 brigades de 1000 h, dont 5 en première ligne, et 6 compagnies de cavalerie mixées 2 à 2, 6 compagnies de 500 piétons et 2 escadrons soit 12 compagnies de cavalerie)

Aile gauche (cavalerie en échelons, flanquant les 3 lignes du centre en 4 escadrons plus croates) : Croates (Isolano 5, Beygott 5, Corpses 10, Revay 5), Gotz KUR (9), Piccolomini ARK (12), Leutersheim ARK (6), Lohe KUR (5) et Loyers ARK (5), manches de mousquetaires.

Centre 1ère ligne (infanterie et artillerie) : Comargo IR (10), GFZM Breuner IR (13), Breuner&Grana IR (10+8), Colloredo&Chiesa IR (7+?), Waldstein&Alt-Saxen IR (11+8), 34 canons (dont 17 canons lourds au moulin).

Centre 2ème ligne : Tontinelli ou Lindelo KUR (6), Westfalen KUR (10), BredaKUR/ARK en 3 escadrons.

Centre 3ème ligne (infanterie) : Baden IR (8), Jg-Breuner IR (10), en 2 bataillons, avec Compagnies de mousquetaires commandés  en soutien, derrière.

Centre 4ème ligne (cavalerie) : Goshütz ARK (5) et WestrumbARK (3) en 2 escadrons.

Aile droite (cavalerie en échelons, en 4 escadrons plus croates, du centre vers la droite) : Croates, Holk KUR (6), Trcka KUR (4) & Desfours KUR (6), Hagen ARK (13) et Drost ARK (5), manches de mousquetaires.

L’infanterie et la cavalerie de Pappenheim arrivent vers midi en renfort : régiments d’infanterie Gil de Haes, Goltz, Moriamez, Pallant, Reinach et Würzburg ; régiments de cavalerie Bönninghausen, Sparr et Lamboy, dragons, croates de Batthyanyi et Orossy.

3- Gualdo Priorato : 32,500 hommes sans Pappenheim

Aile gauche : 28 escadrons de Croates (Isolani) , 30 escadrons de cuirassiers (derrière) et 10 escadrons de Croates (encore derrière).

Centre : artillerie, 1 gros bataillon de 25 compagnies  (4 régiments : Bertaut-Waldstein, Chiesa, Colloredo, Savelli) et 7 canons  en première ligne,  2 bataillons totalisant 32 compagnies (5 régiments: Galas, Grana, Holck, Geysa, Breuner) en deuxième ligne, 1 bataillon à 22 compagnies regroupant 4 régiments (Walstein, Contrès, Fugger, Lauenbourg) en troisième ligne avec, à sa droite, 1 gros bataillon à 16 compagnies (3 régiments : Dohna, Montecuccoli, Tersica).

Aile droite : 17 canons près des moulins, 24 escadrons de Cuirassiers (régiments Gonzague, Strozzi et Coronino) avec « maniches » de mousquetaires en première ligne, suivis de 2 gros escadrons en deuxième ligne (régiments Colloredo, Reichemberg, Sparr, Schaumbourg et Officutz), suivi de 15 escadrons de dragons (Forgatz) et Croates en troisième ligne.

Remarques : Holk est un régiment de cuirassiers et non d’infanterie. Coronini & Gonzague  sont des régiments d’infanterie et non de cavalerie. Montecuccoli serait un régiment de cavalerie et non d’infanterie, de même que Tersica (Trcka), tout au moins sur cette aile.

Gualdo s’est clairement inspiré de la carte du Theatrum Europaeum pour reconstituer l’ordre de bataille impérial.

 

4- Abelinus (Theatrum Europaeum) : 40,000 hommes

Aile gauche

Première ligne : 1 troupe/compagnie (truppen) de croates, 3 escadrons de cavalerie. Seconde ligne identique (1 unité de croates et 3 escadrons de cavalerie).

Centre

Quatre gros bataillons (brigada) en losange (1-2-1). 7 canons devant le premier bataillon/brigade.

Aile gauche

2 escadrons de cavalerie l’un derrière l’autre. Derrière les moulins : 2 escadrons de cavalerie mêlés à des mousquetaires, un gros bataillon d’infanterie (brigade) puis 2 escadrons de cavalerie. 14 canons devant les 4 moulins.

 

 

Stéphane Thion

Légende :

IR : Régiment d’infanterie ; DR : régiment de Dragons ; KUR : Régiment de cuirassiers ; ARK : Régiment d’Arquebusiers à cheval.

Sources :

Abelinus, Theatrum Europaeum ;

Gualdo Priorato, L’Histoire des dernières campagnes et négociations de Gustave Adolphe en Allemagne (traduit de l’italien en 1772)

Brzezinski, Lützen 1632 – Osprey Military – Campaign ;

Guthrie, Battles of the Thirty Years War – Greenwood Press ;

La bataille de Rocroi (19 mai 1643)

La bataille de Rocroi (19 mai 1643)

Prélude à la bataille

Louis XIII, alors très affaibli, rassemble son conseil le 20 avril,  pour annoncer qu’à sa mort, la Reine prendrait la régence du Royaume. Gaston d’Orléans, son frère, sera lieutenant général de l’État et des armées ; le prince de Condé, chef du Conseil ; le cardinal Mazarin, ministre non destituable. Alors que cette décision entraîne de nombreuses intrigues à la cour, les  Espagnols vont essayer de profiter de la situation.

Le duc d’Enghien – futur Grand Condé – vient d’être nommé général de l’armée de Picardie par le Roi. Le jeune duc est à Amiens le 20 avril où il rassemble ses troupes estimées à 25 000 hommes dont 7 000 chevaux. Il prend alors les affaires en main, logeant toutes ses troupes dans des places fermées pour éviter qu’elles ne se débandent tout en se réservant la possibilité de les concentrer rapidement. Le lendemain, il reçoit une première estimation des forces ennemies, évaluées à 15 à 16 000 hommes de pied et 6 à 7 000 chevaux. Le maréchal de Guiche, qui est à Arras, lui écrit qu’il a du mal à pénétrer le dessein de l’ennemi, mais que les troupes de Bucquoy viennent de joindre celles de Francisco de Melo. Le 25 avril, Enghien apprend que l’ennemi semble vouloir prendre l’offensive sur Arras. Le 9 mai, Enghien donne rendez-vous à toute la cavalerie sur l’Oise et à son infanterie sur la rivière Authie. Puis, ayant appris que don Francisco de Melo marchait sur Valenciennes, il décide de reporter le rendez-vous de l’armée à Ancre, ordonnant à Espenan et au marquis de Gesvres de tenir prêts leurs corps d’armée respectifs.

Le 12 mai, les événements se précipitent : alors que le jeune duc est à Moislains, sept kilomètres au nord de Péronne, il apprend que les ennemis se dirigent vers Landrecies et que le comte d’Issembourg s’est présenté sous les murs de Rocroi, avec toute sa cavalerie et 1 200 fantassins. Celui-ci sera rejoint le lendemain par don Francisco de Melo. Enghien envoie aussitôt des partis en reconnaissance au-delà de l’Escaut. Il arrive le 14 mai à Fervaques, près de Saint-Quentin, sur la Somme, où il apprend la mort du Roi. Il écrit à son père, le prince de Condé, que « les ennemis ne sont qu’à une journée de moi, et que demain nous serons en présence ». Il situe les Espagnols à Hirson et leur prête l’intention d’entrer en France par Vervins. Enghien part alors pour Foigny, au nord-est de Vervins, où il dresse le camp le 16 mai. Il assure à Mazarin qu’il marchera le lendemain sur Rocroi, assiégée depuis la veille, pensant y être le 18. Il donne alors l’ordre à Gassion et à ses 1 500 chevaux d’aller camper à Bossu dès le lendemain, lieu où il a donné rendez-vous à l’armée de Champagne du marquis de Gesvres. Gassion s’exécute, repoussant devant lui les postes avancés ennemis, et parvient à jeter un secours de 100 fusiliers du Roi et 25 ou 30 de ses gardes dans Rocroi. Enghien fait sa jonction avec Espenan et Gesvres le 17, à Brunchamel, et arrive le soir même à Bossu où il retrouve Gassion.

La place de Rocroi a été fortifiée de cinq bastions et protégée de quelques demi-lunes, c’est à dire des ouvrages avancés en forme de croissant. Le tout, défendu par un peu plus de 500 soldats, parait trop fragile aux Français qui craignent que sa prise n’ouvre la route de Paris.

Gassion avait reconnu deux défilés traversant le bois de Fors et permettant de déboucher dans la plaine au sud de Rocroi. Ces défilés qui permettent d’accéder au plateau de Rocroi sont étroits et tortueux. Le 18 mai, la voie est libre et Enghien envoie Gassion avec les Croates et les fusiliers du Roi prendre pied dans la plaine. Puis, il envoie, vers 13 heures, l’aile droite de son avant-garde, c’est à dire les régiments de cavalerie Royal, Gassion (ou mestre de camp général), Lenoncourt, Coislin et Sully pour passer le défilé. Cette avant-garde sera suivie des autres corps. Dès 14 heures, la cavalerie commence l’escarmouche avec l’ennemi pour protéger le déploiement de l’armée. Ces combats d’avant-garde dureront près de 3 heures, durant lesquelles les différents corps se mettent en bataille, au fur et à mesure de leur arrivée. Cette facilité avec laquelle l’armée française parvient à déboucher des défilés est déconcertante. Enghien a tenté sa chance et le destin lui sourit déjà.

Cependant Melo ne reste pas inactif. Il part reconnaître les meilleures positions pour recevoir l’ennemi. Il considère alors qu’il ne peut rester derrière le marais, n’ayant pas assez de place pour déployer ses bataillons d’infanterie et ses escadrons de cavalerie. Il décide donc de déployer ses troupes en rase campagne pour y retenir l’ennemi tout en continuant le siège de Rocroi. Il passe le marais et gagne une éminence qui dominait la campagne. Mais le temps lui manque, et il confie le déploiement du corps de bataille au comte Fontaine. Il est probablement entre 16 et 17 heures lorsque que La Ferté-Seneterre qui commande la gauche française, prend une malheureuse initiative : il fait traverser le marais à toute son aile cavalerie et  5 bataillons d’infanterie dans le but de jeter du secours dans Rocroi, sans en avertir le duc d’Enghien. Celui-ci stoppe alors à ses troupes, et fait combler les espaces laissés vides. L’ennemi ne se serait pas aperçu de cette fausse manœuvre. L’armée espagnole  qui progressait alors vers les lignes françaises, s’arrête à 400 pas mais ne semble pas vouloir engager le combat. Il est maintenant 17 heures. Alors que toute l’armée française se déploie, Melo place ses troupes en hauteur. Les deux armées sont à portée de mousquet et l’artillerie espagnole ouvre le feu. Un quart d’heure plus tard, l’artillerie française lui répond. Enfin, entre 18 et 19 heures, le dernier corps français, la réserve du baron de Sirot, débouche et se déploie. Il est probablement 21 heures lorsque la nuit tombe, faisant cesser la canonnade.

La bataille

Gassion commande l’aile droite avec le duc d’Enghien, la Ferté Seneterre l’aile gauche, d’Espenan l’infanterie du centre et Sirot la réserve. L’infanterie d’Espenan se retrouve donc partagée entre les deux ailes, Picardie, La Marine, Persan, les deux bataillons de Molondin, et les bataillons de seconde ligne dans les intervalles font partie de l’aile droite du duc d’Enghien.

La bataille s’engage à quatre heures du matin.  Les deux ailes marchent alors de concert. L’aile droite commandée par le duc se heurte aux mousquetaires tapis dans un repli de terrain à la lisière d’un bois : ils sont entre 500 et 1000 selon les sources. Gassion les met en fuite.

Sur l’autre aile, la cavalerie de l’Hôpital a mal préparé sa charge : la première ligne de cavalerie de La Ferté-Seneterre s’est avancée vers celle d’Issembourg mais, ayant lancé sa charge de trop loin, et malgré quelques succès ponctuels, est fermement ramenée dans ses lignes, son chef blessé et prisonnier. L’infanterie de d’Espenan aurait suivi le mouvement mais fut aussi repoussée. Les Lorrains, poursuivant les Français, tombent sur l’artillerie laissée sans protection, l’infanterie l’ayant probablement traversée pour se porter en avant. De la Barre, en charge de cette artillerie, trouve la mort en défendant ses canons, et sa batterie est prise. Le maréchal de l’Hôpital tente de rallier les fuyards, sans succès. Il se serait alors mis à la tête de la seconde ligne de cavalerie, et aurait repris en main la situation. C’est à ce moment là que le maréchal de l’Hôpital aurait envoyé l’ordre à Sirot de s’avancer avec sa réserve. Celui-ci parvient à repousser la cavalerie ennemie.

C’est sur l’autre aile que va se décider le sort de la bataille. La première ligne de l’aile droite de Gassion aligne la fleur de la cavalerie française. Les régiments Royal et Mestre-de-camp général en forment la tête, c’est à dire l’extrême droite, juste avant les Croates. Le régiment Royal, sous les ordres de François Barton vicomte de Montbas, sera un des héros de la journée. Ce régiment est l’ancien Cardinal-duc, un des douze premiers régiments organisés par le cardinal de Richelieu le 16 mai 1635. Ce 19 mai, Royal est épaulé à sa gauche par le second régiment d’élite de la cavalerie française, celui de Gassion, levé en 1633, qui a pris le titre de Mestre de camp général. Les gardes de Condé et trois régiments de cavalerie (Lenoncourt, Coislin et Sully) complètent cette première ligne, qui compte, avec les Croates de l’extrême gauche, 1 500 chevaux. La seconde ligne est composée de régiments français, liégeois et weimariens qui ont l’habitude de combattre avec le mestre de camp général. Comme à son habitude, Gassion a intercalé entre ses régiments de cavalerie des pelotons de mousquetaires.

Enghien donne l’ordre à Gassion de faire le tour du bois, avec sa première ligne de cavalerie, ce qu’il fait en s’étendant sur sa droite. C’est donc Enghien qui, à la tête de la seconde ligne, va affronter la plus grande partie de la cavalerie espagnole. Mais la manœuvre à effectuer est compliquée : les escadrons de seconde ligne doivent pendre la place de la première ligne entre les pelotons de mousquetaires. Puis c’est le choc entre Albuquerque et Enghien, avec un résultat contrasté. Deux ou trois escadrons français et deux pelotons de mousquetaires semblent rompus. Dans leur poursuite, les escadrons espagnols atteignent quelques pièces d’artillerie, les prenant pour un temps. Mais la droite de l’infanterie française est occupée par le régiment de Picardie qui repousse la cavalerie espagnole. Il semble que le futur Grand Condé a choisi de recevoir la cavalerie espagnole avec la moitié de ses escadrons, pour donner le temps à Gassion de la déborder. Et ce sont donc les escadrons de première ligne qui prirent de flanc leurs adversaires flamands, espagnols et italiens. Quelques escadrons du duc d’Albuquerque refluent entre les lignes de l’infanterie, à l’abri derrière les réconfortantes citadelles que forment les tercios, d’autres prennent la fuite. Les escadrons de Gassion chargent alors les bataillons espagnols, wallons et italiens, sans succès. Pendant ce temps, les Croates de Raab contournent la gauche d’Albuquerque, harcelant les escadrons qui se replient ou pillant les camps espagnols.

Pendant que les deux ailes de cavalerie s’affrontent, l’infanterie française s’avance vers la première ligne espagnole. Mais Espenan, inquiet du reflue français sur sa gauche, se contente d’escarmoucher avec la première ligne espagnole.

À l’aile gauche,  Sirot, après avoir réorganisé sa réserve, reçoit une nouvelle charge de la cavalerie allemande. Mais celle-ci, non soutenue par son infanterie, a perdu son entrain. D’autant plus qu’à ce moment là, Issembourg n’est plus avec ses escadrons : il tente de reformer les régiments d’infanterie allemands, les faisant pivoter pour faire face à la cavalerie de Gassion. Prise de flanc par les escadrons de Gassion, l’infanterie wallonne et allemande part en déroute. De leur côté, les trois tercios italiens préfèrent prendre la fuite, se repliant à travers les bois.

Il est 9 heures passé. « Restait cette redoutable infanterie de l’armée d’Espagne » écrira Bossuet. Alors que quelques escadrons de Gassion, ayant chassé les Wallons, les Italiens et les Allemands du champs de bataille aborde les derniers escadrons d’Issembourg, il ne reste plus que l’infanterie espagnole, resserrée en un seul corps auprès du canon. Mais Enghien sait que Beck n’est pas loin, avec 4 000 hommes en renfort. Il va donc lancer plusieurs attaques pour venir à bout de cette muraille de piques. Trois assauts s’enchaînent, avec des succès contrastés. Ces premiers assauts vont venir à bout des deux plus anciens tercios viejos, ceux de Villalba et de Velandia, dont la résistance fut exemplaire. Il ne reste alors que trois tercios, ceux de Garcies, d’Albuquerque et de Castelvi. Leur résistance va être d’autant plus héroïque. Pour en venir à bout, les attaques d’infanterie et de cavalerie sont combinées de tous côtés.  Les escadrons français viendront « 5 ou 6 fois à la décharge » sur l’infanterie espagnole « sans qu’ils la pussent rompre ». Face à cette muraille invulnérable, Enghien propose alors aux Espagnols de se rendre, en échange de sa grâce. Si cette proposition est refusée, il détruira l’escadron espagnol, qui compte alors 3 000 hommes, avec l’artillerie chargée à mitraille. Mais des trois mestres de camp restants, deux répondirent « qu’ils ne se rendaient pas et qu’ils préféraient mourir en se battant ». Les assauts reprennent donc, sans succès. Enghien, toujours inquiet d’une arrivée de Beck, fait alors une seconde offre. Et cette fois-ci, il leur « offre quartier, c’est à dire la vie sauve, et en somme une capitulation comme une place forte. Et ce qu’il leur fut demandé (ce ne pouvait être moins) est qu’abandonnant leurs armes, ils conservaient leurs vies et leurs biens » écrira un historien espagnol du XVIIe siècle. Les mestres de camp du dernier escadron vont accepter, ayant été assuré qu’ils pourront traverser la France pour retourner en Espagne « avec leurs bannières au vent, leur équipage et leurs armes ». Deux mille cinq cents Espagnols traverseront ainsi le pays jusqu’à Fontarabie. Il est probablement 10 heures. Le comte de Fontaine et les mestres de camp des deux plus anciens tercios, Villalba et Velandia, sont morts. Garcies, Castelvi et le sergent-major Peralta ont capitulé. Tout est fini.

Alors, selon Bessé, « le duc d’Enghien, voyant sa victoire entièrement assurée, se met à genoux au milieu du champ de bataille et commande à tous les siens de faire la même chose pour remercier Dieu d’un succès si avantageux. »

 

L’armée espagnole de Francisco de Melo

Aile droite espagnole : Issembourg

Cavalerie allemande : 14 escadrons pour 3000 chevaux (dont le régiment de cuirassiers de Rittburg et probablement les Gardes d’Issembourg, les régiments Savary, Vera et Donquel) soit 210-220 chevaux par escadron.

Première ligne : 6 escadrons lorrains plus un escadron de Croates.

Seconde ligne : 6 escadrons allemands plus un escadron de compagnies franches.

Centre : comte de Fontaine

Première ligne : 5 tercios Espagnols formant un bataillon chacun en première ligne avec deux pièces d’artillerie entre chaque bataillon (tercio du duc d’Albuquerque, tercio de don Antonio de Velandia, tercio du comte de Villalba, tercio du comte de Garcies et tercio sarde de Georges Castelvi), pour un effectif estimé de 5500 h

Seconde ligne : 4 tercios italiens et bourguignon formant chacun un bataillon (Strozzi, Visconti, Delli Ponti  et Philippe de la Baume, comte de Saint-Amour), pour un effectif estimé de 6500 h

Troisième ligne : 5 tercios wallons formant chacun un bataillon (prince de Ligne, Ribaucourt, la Grange, Meghem et Bassigny) pour un effectif estimé de 2500 h

Quatrième ligne : 5 régiments allemands formant chacun un bataillon (Ritberg, Frangipani, Hembise, Guasco et Rouvroy) pour un effectif estimé de 2500 h

L’ensemble de l’infanterie est estimée à 17 000 homme et 18 canons.

Aile gauche espagnole : duc d’Albuquerque

Cavalerie wallonne : 5-6 régiments en 15 escadrons pour 2000 chevaux soit 130-135 chevaux par escadron (régiments non connus, les Gardes d’Albuquerque sont probablement présents).

Première ligne : 8 escadrons wallons.

Seconde ligne : 6 escadrons wallons.

En embuscade dans le bois : 500-1000 mousquetaires.

L’armée espagnole à LM Tercios :

Les 5 tercios espagnols sont Tercios viejos modernised. Les tercios bourguignons et italiens sont tercios modernised. Les 5 tercios wallons et les 5 tercios allemands sont tercios modernised & depleted.

Les 500-1000 mousquetaires seront représentés par 2 compagnies de tireurs (shot companies, musket).

Les escadrons espagnols, allemands et de compagnies franches sont cuirassiers modern cavalry (modern cavalry demi-cuirassiers si vous avez le supplément Kingdom). L’escadron de Croates est light horse, pistol. Passer les gardes d’Issembourg et d’Albuquerque (1 escadron sur chaque aile) en elite.

Représenter l’artillerie par de l’artillerie moyenne (un canon pour 3 pièces réelles par exemple).

 

 

L’armée française du duc d’Enghien

Aile droite : Duc d’Enghien et Gassion

Premier échelon, de droite à gauche (Gassion, 10 escadrons de cavalerie avec 6 manches de mousquetaires commandés) : Gardes d’Enghien, Croates de Raab, Croates de Chack, régiments Royal, Mestre-de-Camp Général, Lenoncourt, Coislin, Sully, 6 unités de 200-300 mousquetaires commandés.

Second échelon, de droite à gauche (Enghien, 5 escadrons) : régiments Roquelaure, Menneville, Sillart, Leschelle et Vamberg.

Au total : autour de 3300 chevaux (220 chevaux par escadron) et 1500 mousquetaires.

Centre : d’Espenan

Première ligne, de droite à gauche (d’Espenan, 8 bataillons) : Picardie, La Marine, Persan, 1er bataillon de Molondin, 2nd bataillon de Molondin, Bourdonné-Biscarras, Rambures et Piémont, 12 canons (pièces de 4 à 8 livres).

Seconde ligne, de droite à gauche (La Vallière, 7 bataillons) : Vervin-La Prée, Vidame, 1er bataillon de Wateville, Gardes Ecossaises, Roll, Brézé-Langeron, et Bussy-Guiche.

Troisième ligne (Sirot, 3 bataillons et 4 escadrons) : 1 bataillon formé de Harcourt, Aubeterre et Gesvres, 2nd bataillon de Wateville, Les Royaux. 4 escadrons de chevau-légers (Charost, 3 companies de Gendarmes, 3 compagnies et Sirot) sont intercalés entre ces 3 bataillons d’infanterie. Les compagnies de gendarmes réunies en deux escadrons sont La Reine, Écossais, de Longueville, d’Angoulême, de Guiche et de Vaubecourt.

Infanterie : 13 000 fantassins pour 18 bataillons et 4 escadrons de cavalerie faisant 800 à 900 chevaux.

Aile Gauche : L’Hôpital

Premier échelon, de droite à gauche (La Ferté, 8 escadrons de cavalerie avec 6 manches de mousquetaires commandés) : régiments La Clavière, Beauvau, La Ferté, Guiche, Fusiliers à cheval, 6 unités de 200-300 mousquetaires commandés.

Second échelon, de droite à gauche (l’Hôpital, 5 escadrons de cavalerie) : régiments Netaf, Coislin, Marolles, Heudicourt et Harcourt.

Au total : autour de 2800 chevaux (220 chevaux par escadron) et 1500 mousquetaires.

L’armée française à LM Tercios :

Les bataillons d’infanterie sont des bataillons réformés (reformed battalion). Les bataillons de Piémont, Picardie, La Marine, Rambures, les Gardes Ecossaises (ancien régiment écossais d’Hepburn, alors au service de la Suède) et les Royaux sont veteran.

Les escadrons de cavalerie sont cuirassiers modern cavalry (modern cavalry demi-cuirassiers si vous avez le supplément Kingdom). L’escadron de Croates est light horse, pistol. Passer les gardes d’Enghien en elite et les escadrons des régiments Royal et Mestre-de-Camp Général en veteran. Les 2 escadrons de gendarmes sont cuirassiers veteran ou modern cavalry gendarmes, si vous avez l’extension Kingdom. L’escadron de Croates est light horse, pistol.

Les compagnies de mousquetaires sont shot company musketeers & commanded shot.  Prendre 6 de ces compagnies (3 sur chaque aile, en première ligne, intercalées avec des escadrons de cavalerie).

Représenter l’artillerie par de l’artillerie moyenne (un canon pour 3 pièces réelles par exemple). Un quart de cette artillerie peut être passée artillerie légère.

Pour les deux armées :

Si vous n’avez pas assez de figurines, n’hésitez pas à diviser tous les effectifs par 2 ou plus.

Déploiement

 

Drapeaux et banderas

Pour les drapeaux français et banderas de tercios, voir l’article sur le sujet ici.

 

Stéphane Thion

Source : Stéphane Thion, La bataille de Rocroi, Editions Histoire & Collections.

La seconde bataille de Breitenfeld (2 novembre 1642)

La seconde bataille de Breitenfeld (2 novembre 1642)

Baner meurt en 1641 et Lennart Torstensson lui succède à la tête de l’armée suédoise. Son premier chantier est de remonter le moral et la discipline de ses troupes, le laissant sur la défensive, pendant que Wrangel lève des troupes en Suède. Face à lui, les impériaux, commandés par l’archiduc Leopold Wilhelm dont l’inexpérience lui avait fait adjoindre le prince Ottavio Piccolomini, essaye de le provoquer, sans succès.

Le 20 octobre 1642, Torstensson, rejoint par Wrangel et Konigsmark, met le siège devant Leipzig après avoir traversé l’Elbe. Leopold et Piccolomini se portent alors au secours de la ville à marche forcée. Mais Torstensson vient à leur rencontre, le 22 octobre, et dispose son armée à l’ouest, face aux villages de Lidenthal et Breitenfeld. L’armée impériale se déploie alors face à lui.

L’armée impériale s’établit à quelque 16 000 cavaliers (dont près de 5 000 Croates, Cosaques & Hongrois) en 71 escadrons (dont 16 escadrons de Croates, Cosaques & Hongrois), 10 000 fantassins en 10 brigades et 46 pièces d’artillerie.

L’armée suédoise s’établit à 10 000 cavaliers en 51 escadrons, à 10 000 fantassins en 11 brigades, 29 détachements de 40 mousquetaires et 70 canons (18 pièces lourdes & 52 pièces légères de bataillon).

 

L’armée Impériale

Général en chef : Archiduc Leopold Wilhelm de Habsbourg, assisté du lieutenant général prince Ottavio Piccolomini

Aile droite – H. Gonzaga

Premier échelon (Bruay) : 6 régiments de demi-cuirassiers en 13 escadrons (régiments Mislik, Alt-Piccolomini, Bruay, Montecuccoli, La Corona Traga).

Second échelon (Borneval) : 8 régiments de demi-cuirassiers en 10 escadrons (Gardes du corps de l’Archiduc, Gardes du corps de Piccolomini, régiments Spiegel, Lutthe, Wolframsdorf, Capaun, Alt-Nassau et Borneval) , 1 régiment d’arquebusiers en 1 escadron (régiment Munster).

Flanqueurs : 8 escadrons de Croates & Cosaques.

Centre – Suys

Centre-gauche (Fernemont & Webel) : 5 « brigades » (bataillons) d’infanterie en deux échelon (3 devant & 2 derrière, régiments Sax-Lauenburg, Moncado, Gardes de l’Archiduc, Fernemont et Wachenheim).

Centre-droit (C. Gonzaga) : 6 « brigades » d’infanterie en deux échelons (3 devant & 3 derrière, régiments Caretto, Enkefort, Webel, Suys, Gonzaga et Ranfft), dont une brigade wallone (régiment Suys) en premier échelon .

Artillerie :  4 pièces de 12 livres, 2 pièces de 6 livres et 20 pièces d’artillerie régimentaire (3 livres).

Réserve (Suys) : 5 régiments de demi-cuirassiers (régiments Nicola, Novery, Gissenburg, et Desfours), 1 régiment d’arquebusiers (Grodetzky) et 1 régiment de dragons  (Paconchay) en 8 escadrons sur deux échelons : 3 escadrons de demi-cuirassiers et 1 escadron d’arquebusiers en premier échelon, 3 escadrons de demi-cuirassiers et 1 escadron de dragons en second échelon.

Aile gauche – Puchheim

Premier échelon (Nicola) : 8 régiments de demi-cuirassiers en 11 escadrons (régiments Pompeji, L; Gonzaga, Vorhauer, Wintz, Jung, Jung-Heister, Alt-Heister et Nicola) et 1 régiment d’arquebusiers à cheval en 1 escadron (Madlo).

Second échelon (Schleinitz) : 6 régiments de demi-cuirassiers – dont 4 saxons – en 8 escadrons (régiments Burksdorf, Lammersdorf, régiments saxons Callenberk, Knoche, Hanau et Schleinitz), 1 régiment d’arquebusiers en 1 escadron (Warlowsky) et 2 régiments de dragons en 2 escadrons (Gall de Burke et Gallas).

Flanqueurs : 8 escadrons de Croates et Hongrois.

Pour LM Tercios :

Les demi-cuirassiers sont cuirassiers modern cavalry  (ou modern cavalry demi-cuirassiers si vous avez Kingdom) et les arquebusiers montés sont mounted arquebusiers. Deux des escadrons de cuirassiers (Les gardes du corps de l’Archiduc et de Piccolomini) sont elite. Les demi-cuirassiers saxons peuvent aussi être considérés mercenaries. Les dragons sont dragoons. Croates et cosaques son light horse, pistol, mercenaries.

Les brigades d’infanterie sont tous des classic squadrons modernised, musket only. Chaque brigade d’infanterie possède la règle regimental gun.

Artillerie : les 6 canons de 6 et 12 livres sont artillerie moyenne. Prendre un canon pour 2 pièces réelles.

 

L’armée Suédoise

Général en chef : feld marshal Lennart Torstensson

Aile droite – Wittenberg

Premier échelon (Wittenberg) : 5 régiments de demi-cuirassiers allemands (Gardes du corps de Torstensson, régiments Hesse, Duval, Hoking et Kinsky)) en 14 escadrons, 13 détachements de 40 mousquetaires  avec 1 pièce d’artillerie légère par détachement.

Second échelon (Stalhansk)  : 3 régiments de demi-cuirassiers allemands (régiments Derfflinger, Wittkopt et H. Wrangel) et 1 régiment de demi-cuirassiers polonais en 10 escadrons (dont 2 escadrons de Polonais).

Centre  – Lilliehook

Centre-gauche (K.G. Wrangel) : 4 brigades d’infanterie en deux échelons (2 et 2, régiments K.G. Wrangel et Mortaigne devant, Axel Lillie et Schlieben derrière). Chaque brigade d’infanterie est appuyée par 2 ou 3 pièces d’artillerie légère (3 livres).

Centre-droite (Mortaigne) : 4 brigades d’infanterie en deux échelons (2 et 2, régiments Lilliehook et Baner devant, Pfuhl et Jeschwitski derrière). Chaque brigade d’infanterie est appuyée par 2 ou 3 pièces d’artillerie légère (3 livres).

Réserve en 3e échelon (Axel Lillie) : 3 brigades d’infanterie (régiments Maul, Plettenberg et Alt-Blau), 3 escadrons de demi-cuirassiers. Chaque brigade d’infanterie est appuyée par 2 ou 3 pièces d’artillerie légère (3 livres).

Artillerie lourde et moyenne : 8 pièces de 24 livres et 10 pièces de 12 livres. Artillerie légère accompagnant l’infanterie : 19 pièces de 3 livres au total (déjà comptabilisée ci-dessus).

Aile gauche – Königsmark

Premier échelon (Schlang) : 10 régiments de demi-cuirassiers allemands en 19 escadrons (régiments Stalhansk, Wittenberg, Cratzenstein, Douglas, Billinghausen, Schulmann, Pfuhl, Seckendorf et Mitzlaff), 16 détachements de 40 mousquetaires  avec 1 pièce d’artillerie légère par détachement.

Second échelon (Königsmark)  : 2 régiments de demi-cuirassiers allemands en 5 escadrons (régiments Tiderman et Lilliehook).

Pour LM Tercios :

Les demi-cuirassiers sont cuirassiers modern cavalry (ou modern cavalry demi-cuirassiers si vous avez Kingdom). les Gardes du corps de Torstensson sont elite.

Les mousquetaires commandés de l’armée suédoise sont musketeer companies, commanded shot : regrouper les 29 détachements en 4 unités de musketeer companies.

Les brigades d’infanterie sont reformed bataillons (depuis la mort de Gustave adolphe, la « brigade suédoise » n’est plus adoptée). Le régiment bleu (Alt-Blau) est veteran.

Toutes les brigades d’infanterie et les compagnies de mousquetaires disposent de la règle canon régimentaire (regimental gun), c’est à dire qu’elles ont toutes un canon léger faisant partie de l’unité.

L’artillerie se décompose en 8 pièces d’artillerie lourde et 10 pièces d’artillerie moyenne. Prendre un canon pour 2 pièces réelles.

 

Simuler cette grande bataille à LM Tercios :

Nous n’avons pas d’effectifs estimés pour cette bataille. L’armée impériale est estimée à 16 000 cavaliers pour 71 escadrons et 10000 fantassins pour 10 brigades, plus 46 pièces d’artillerie. Les escadrons sont donc en moyenne de 225 chevaux et les brigades de 1000 hommes.

L’armée suédoise est estimée à 10 000 cavaliers pour 51 escadrons et 10 000 fantassins pour 11 brigades, 29 détachements de mousquetaires et 60 pièces d’artillerie au total (y compris les 29 pièces légères accompagnant les détachements de mousquetaires). Les escadrons sont donc en moyenne de 200 chevaux et les brigades de 800 hommes. Les 29 détachements de mousquetaires sont de 40 hommes chacun.

Dans les années 1640, les armées suédoises et impériales alignèrent une cavalerie et une artillerie très nombreuse. Ici, plus de la moitié des effectifs est formée de cavalerie. Avec plus de 50 escadrons de cavalerie et  « seulement » 10-11 brigades (i.e. bataillons) de chaque côté, il vous faudra une cavalerie nombreuse. Les escadrons de cavalerie étant de petite taille (200 chevaux en moyenne), prenez une unité de cavalerie pour 2 escadrons réels. Si cela fait encore trop d’unités, divisez le nombre d’unités par deux (soit 5 bataillons d’infanterie et 12-15 unités de cavalerie de chaque côté). L’artillerie étant aussi très nombreuse, prenez une pièce d’artillerie pour 2 voire 3 pièces réelles (hors artillerie régimentaire intégrée grâce à la règle regimental gun).

 

Déploiement

Stéphane Thion

Ordre de bataille d’après William P. Guthrie

La bataille de Lutter am Barenberg (27 août 1626)

La bataille de Lutter am Barenberg (27 août 1626)

Suite à la défaite du Rhingrave à Calenberg, en juillet 1626, et la perte de Göttingen, le roi Christian IV de Danemark concentre son armée entre Wolfenbüttel et Goslar. Alors que Tilly met le siège devant Northeim, le roi du Danemark part au secours de la ville, à la tête de 16 000 fantassins, 90 cornettes de cavalerie et 25 pièces d’artillerie. Dans un premier temps, Tilly recule devant l’avant-garde danoise puis, à partir du 22 août, ayant réuni ses forces, il reprend énergiquement l’offensive. Christian, intimidé, retraite alors vers Wolfenbüttel. Le 25 août au soir, l’avant-garde catholique rejoint l’arrière-garde du roi, ce qui donne lieu à des escarmouches. Le 26 au matin, Christian IV reprend sa retraite mais, pressé de près par l’avant-garde catholique, il doit faire face et se mettre en bataille. Il est trop tôt pour Tilly, qui doit attendre son infanterie. Après une brève canonnade, les Danois reprennent leur retraite. Le 27, alors qu’il progresse vers le défilé de Walmoden, ayant à sa gauche une colline boisé et à sa droite une plaine marécageuse qui s’étend vers Langelsheim, Christian IV fait mettre son armée en bataille, derrière un ruisseau qui se jette dans la rivière Neile, son aile droite orientée vers Muhle et dominée, derrière, par le château de Lutter.
Tilly fait arrêter son avant-garde et, en attendant que toutes ses troupes rejoignent, fait canonner l’ennemi. À midi, les deux armées se font face, alignées en bataille. Tilly lance son infanterie dans le vallon et envoie sa cavalerie contourner les ailes des danois, par «deux passages étroits». Les protestants sont déployés en trois lignes, dominant l’armée catholique. Un seul pont enjambe le ruisseau de la Neile. Christian lance alors son infanterie sur celle de Tilly qui progresse vers le vallon. Les vétérans du comte soutiennent le choc et repoussent les Danois alors que la cavalerie de des Fours est parvenue à trouver un passage, lui permettant de tomber sur les arrières protestants.

 

Armée de la Ligue Catholique
Général en chef : Jean Tserclaes, comte de Tilly

(Effectifs estimés entre parenthèses)

Aile gauche (cavalerie) – Oberst de Fours

• Colonne d’Erwitte : Régiments de cuirassiers Erwitte en 1 escadron (10 compagnies, 858h) et Hebersdorff en 1 escadron (7 compagnies, 622h), régiments de cavalerie Bock en 1 escadron (5 compagnies, 525h) et Cortenbach en 1 escadron (5 compagnies, 513h).

• Colonne des Fours, à l’extrême gauche : régiment d’arquebusiers à cheval des Fours en 1 escadron (10 compagnies, 600h), régiments de cuirassiers Alt-Saxe en 1 escadron (10 compagnies, 600h) et Hausmann en 1 escadron (6 compagnies, 400h) et les Croates de Peter Gall en 1 escadron (5 compagnies, 300h).

• En réserve (bout de la colonne Erwitte) : régiments de cavalerie Assenberg en 1 escadron (6 compagnies, 587h) et Westerholt en 1 escadron (6 compagnies, 400h).

• Artillerie: 3 fauconneaux (artillerie légère).

Centre – Tilly (centre-gauche et artillerie) et Anhalt (centre-droite)

• Centre-gauche : Régiments d’infanterie Alt-Tilly en 1 bataillon (8 compagnies, 2686h), Cerboni en 1 bataillon (10 compagnies, 1000h) et Colloredo en 1 bataillon (10 compagnies, 1400h). Un détachement de 200 mousquetaires pour occuper le pont.

• Centre-droit : Régiments Herbersdoff et Herliberg (18 compagnies, 3035h) en 1 bataillon commandé par Gronsfeld, Schmidt en 1 bataillon (10 compagnies, 2121h), Gallas en 1 bataillon (10 compagnies, 2000h), Fürstenberg en 1 bataillon (13 compagnies, 2279h), Jung-Tilly en 1 bataillon (6 compagnies, 1439h).

• Artillerie (devant le régiment Alt-Tilly) : 12 pièces d’artillerie réparties en 9 demi-canons et 3 demi-couleuvrines.

Aile droite – Obers Cronberg

• Régiments de cavalerie Cronberg en 1 escadron (10 compagnies, 823h), Schönberg en 1 escadron (10 compagnies, 600h), Lindlo en 1 escadron  (6 compagnies, 625h) et 1000 mousquetaires détachés des régiments d’infanterie Herbersdoff et Herliberg.

 

Armée Danoise
Général en chef : Christian IV de Danemark

(Effectifs estimés entre parenthèses)

Généraux : Thurn (aile gauche) et Hohenlohe (aile droite)

Première ligne – Fuchs

• Régiments de cavalerie Solms en 2 escadrons (6 compagnies, 400h), Uslar en 1 escadron (6 compagnies, 300h), Geest en 1 escadron (6 compagnies, 300h), Brunswick en 2 escadrons (10 compagnies, 400h), Hesse en 1 escadron (6 compagnies, 300h) et Wersabe en 1 escadron (6 compagnies, 300h).

• Régiments d’infanterie Lohausen (régiment bleu danois à 20 compagnies plus 1 Leib compagnie, 3200h) en 3 bataillons, régiment Kaas en 1 bataillon (1000h) et régiment Linistrow (ou Linsdorf) en 2 bataillons (12 compagnies, 2000h).

• Artillerie : 22 canons (artillerie moyenne) sur la colline.

Seconde ligne – Christian IV de Danemark

• Régiments de cuirassiers Royal-Leib en 1 escadron (1 compagnie, 300h), Royal-Leib arquebusiers en 2 escadrons de 5 compagnies (10 compagnies, 600h), Freytag en 2 escadrons de 5 compagnies (10 compagnies, 600h) et Baudissin en 1 escadron (6 compagnies, 300h).

• Régiments d’infanterie Kruse (régiment rouge danois à 20 compagnies, 2800h) en 3 bataillons, Frenkin en 1 bataillon (12 compagnies, 1000h), Riese et Rantzau en 1 bataillon (3 compagnies et 500h chacun) et Ungefugt (ou Ongewigt) en 1 bataillon (700h).

Troisième ligne – Rhingrave

• Régiments de cavalerie Erbott en 1 escadron (5 compagnies, 300h), Rhingrave en 2 escadrons (10 compagnies, 600h), et Courville en 1 escadron (6 compagnies, 300h).

• Régiments d’infanterie Limbach en 1 bataillon (12 compagnies, 800h), Solms en 1 bataillon (600h), Schlammersdorf en 1 bataillon (800h), Gotzen en 1 bataillon (700h), un bataillon suédois (700h) et 1 bataillon de volontaires (700h).

 

Jouer la bataille avec LM Tercios

Les régiments de cuirassiers sont cuirassiers, pistol, les régiments de cavalerie sont modern cavalry (cuirassiers, option modern cavalry), les arquebusiers à cheval sont mounted arquebusiers, les Croates sont light horse,  pistol. Les escadrons de plus de 550 chevaux sont large formation.

Les bataillons d’infanterie de la Ligue Catholique sont classic squadron, large squadron pour les bataillons de 2000h et plus. Les bataillons Alt-Tilly et Gronsfeld peuvent être considérés veteran.

Les bataillons d’infanterie protestants sont reformed battalion, modernised.

Les mousquetaires détachés sont musketeers companies et skirmishers.

Pour l’artillerie, prendre un pièce pour 3 ou 4 canons réels.

 

Déploiement

 

Stéphane Thion

Ordre de bataille inspiré de « Battles of the Thirty Years War : From White Mountain to Nordlingen 1618-1635 » de William P. Guthrie.