Les armées française à Tercios par Jeremy Feduski et Stéphane Thion
Un très beau dialogue sur l’armée française par Stéphane Thion et Jérémy Feduski (de la Taverne d’Imrahil)
Un très beau dialogue sur l’armée française par Stéphane Thion et Jérémy Feduski (de la Taverne d’Imrahil)
Après les drapeaux bavarois de la Ligue Catholique, voici quelques drapeaux bavarois de régiments bavarois durant la phase dite française de la guerre de 30 ans.
Ci-dessus : un drapeau pris par les suédois probablement à Wittstick (1637), Wolfenbüttel (1641) ou Jankau (1645) (d’après la version de l’Armémuseum de Stockholm).
Ci-dessus : 2 drapeaux d’un même régiment bavarois présent à Allerheim (1645). D’après une aquarelle de K.A. Wilke réalisée d’après une gravure d’époque représentant la mort de Mercy à Allerheim.
Ci-dessus : 3 drapeaux d’un second régiment bavarois présent à Allerheim (1645). D’après une aquarelle de K.A. Wilke réalisée d’après une gravure d’époque représentant la mort de Mercy à Allerheim.
Ci-dessus : drapeau d’une compagnie d’un régiment bavarois non identifié d’après K.A. Wilke (source originale non connue).
Stéphane Thion
Ci-dessus : Gassion en reconnaissance dans les bois environnants Rocroi, par Alphonse Lalauze (1898)
L’infanterie française
Au début de l’année 1643, l’infanterie française compte 166 régiments dont 25 étrangers pour un total estimé de 218 000 hommes. Les régiments peuvent être à 30 compagnies, comme les Gardes françaises, les vieux corps et une partie des petits vieux, ou de 10 à 20 compagnies pour les régiments non entretenus. Les vieux corps (Gardes françaises, Picardie, Piémont, Champagne, Navarre, Normandie, la Marine) et les petits vieux (Rambures, Nerestang, Vaubecourt, La Roue, Villandry, Persan, Sault, Couvonges, La Meilleraye) forment l’essentiel des régiments dits entretenus ou permanents, c’est à dire qui ne seront pas licenciés une fois la paix revenue.
Les compagnies françaises comptent en général une cinquantaine d’hommes. Les compagnies liégeoises, allemandes, irlandaises et écossaises en comptent théoriquement une centaine, les compagnies suisses 200. Sur le champ de bataille, chaque régiment à 30 compagnies forme deux bataillons de 8 à 900 hommes et chaque régiment à 20 compagnies forme un bataillon de 1 000 à 1 200 hommes. Les régiments de 10 et 12 compagnies sont réunis par deux pour former un bataillon. L’encadrement d’une compagnie comprend un capitaine, un lieutenant, un enseigne ou sous-lieutenant, deux sergents armés de hallebardes, trois caporaux, trois anspessade et un tambour. Les caporaux et les anspessades avaient l’armement des soldats qu’ils commandaient.
Le 15 janvier 1643, le Roi écrit à Michel le Tellier, alors intendant de l’armée d’Italie : « Ayant considéré que la plupart des régiments d’infanterie que j’ai mis à 30 compagnies ne sont guère plus forts qu’ils n’étaient quand ils en avaient moins, j’ai décidé de les réduire à 20 compagnies, sauf les vieux corps, les petits vieux et ceux considérés comme tels (Picardie, Piémont, Champagne, Navarre, Normandie, la Marine, Rambures, Nerestang, Vaubecourt, La Roue, Villandry, Persan, Sault, Couvonges et la Meilleraye). Dans chaque régiment, on ne conservera que les 20 compagnies les plus fortes et on y incorporera les soldats des compagnies supprimées. Comme je trouve que les enseignes sont inutiles dans l’infanterie, je ne conserve par régiment que deux enseignes, un à la compagnie mestre de camp, et un à celle du premier capitaine. On licenciera de suite les enseignes des régiments de 20 compagnies. Dans les vieux régiments qui restent à 30 compagnies, les enseignes qui existent seront conservés, mais on ne remplira pas les vacantes jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus que deux par régiment ». Les enseignes supprimés furent envoyés dans les douze compagnies royales créées un mois plus tôt.
Cette lettre à Le Tellier ne fait que confirmer le règlement du 10 octobre 1642. Cette ordonnance ajoute que, pour prétendre être payées, les compagnies devront se présenter complètes à la montre, c’est à dire la revue, sur le pied de 56 hommes chacune, et 150 hommes pour les compagnies royales. Enfin, l’article XXIII de ce règlement précise que les « capitaines d’infanterie seront obligés d’avoir les deux tiers de leurs soldats armés de mousquets, & le tiers de piques ». Depuis 1640, il n’y a plus que les piquiers des Gardes françaises qui portent le corselet, c’est à dire la cuirasse, contre l’avis des anciennes ordonnances, comme celle du 14 juillet 1636. Les piquiers avaient pris l’habitude d’enlever ces armes, ou pièces d’armure.
Quant à la tenue, seules les Gardes françaises semblent avoir été revêtues d’un semblant d’uniforme. Le jeune d’Artagnan, qui est alors aux Gardes Françaises, en témoigne lorsqu’il écrit que de tous les assassins envoyés par son ennemi Rosnay pour le tuer, « il n’y en avait pas un qui me reconnut encore pour être du régiment (des Gardes françaises). Comme ils étaient du premier bataillon, & que je n’était que du second, nous ne nous étions point encore trouvé ensemble. (…) Quand ils m’avaient vu ce n’avait été qu’avec un autre habit que celui du régiment ». Si l’on en croit une lettre de Louis XIII au prévôt des marchands, datant du 27 octobre 1627, les habits des gardes se composent de « pourpoint, jupe à longues basques, haut & bas-de-chausses, de bure minime, teinte en laine ». Mais cela n’empêchait pas le Roi ou les intendants, lorsqu’ils le pouvaient, d’équiper plus ou moins uniformément leur infanterie. Ainsi, le 27 octobre 1641, Mazarin écrit à Le Tellier, alors intendant de l’armée du Piémont, qu’il recevra « l’ordre de faire faire des habits à tous les fantassins de l’armée ». Et celui-ci recevra 5400 paires d’habits un mois plus tard. En 1644, alors qu’il prenait en charge le commandement de l’armée d’Allemagne, le vicomte de Turenne « fit remonter à ses dépends 5 000 cavaliers & habiller 4 000 fantassins ». Le 24 juillet 1646, le parlement de Bretagne ordonnera aux communautés « de fournir à chaque soldat un habit neuf de bonne bure complet, avec deux chemises, un chapeau, une paire de souliers et une épée ». Enfin, le 10 octobre 1647, le Roi ordonne à la ville de Paris, de fournir 1 600 habits complets dont « un quart pour ceux de grande taille, un autre quart pour les plus petits et la moitié pour les moyens ». À cette occasion, Michel Le Tellier essaiera d’imposer un modèle : « Monsieur, je vous envoie un pourpoint ou juste-au-corps qu’on a fait faire ici pour servir de modèle de tous ceux qui seront fournis par les principales villes du royaume auxquelles Sa Majesté en a demandé pour servir aux soldats de nos armées ». Mais cette demande ne pourra être mise en oeuvre avant 1648 et donc bien après la bataille de Rocroi.
La liste des régiments d’infanterie présents à Rocroi est listée dans le scénario sur la bataille. En complément, voici la liste de l’ensemble des régiments d’infanterie au service de la France au début de l’année 1643 :
La cavalerie française
Une première tentative ayant échoué en 1635, le Cardinal de Richelieu ordonne, le 24 janvier 1638, la création de 36 régiments de cavalerie français, composés chacun de 8 compagnies de chevau-légers et une compagnie de mousquetaires. Antoine de Vincart dira d’ailleurs que, à Rocroi, « la cavalerie française était divisée en régiments et chaque régiment ne faisait qu’un groupe de cuirassiers et un petit groupe de carabiniers ».
Avec les 25 régiments de cavalerie étrangers au service de la France, principalement weimariens, la France peut alors compter sur 61 régiments, nombre qui passera rapidement à 70 unités, auxquels s’ajoutent les compagnies de gendarmerie non enrégimentées, et la Maison du roi (les quatre compagnies de Gardes du Corps, les gendarmes et chevau-légers de la garde, la compagnie de mousquetaires du Roi). Selon l’ordonnance du 15 mai 1638, les compagnies de gendarmerie restent franches (non enrégimentées) et doivent servir de garde au général d’armée. Le règlement d’octobre 1642 exige que « les compagnies de gendarmes & chevaux-légers seront payées à la première montre sur le pied de 60 hommes chacune, & celles de carabins pour 50 chacune, le tout officiers compris ».
Six régiments de dragons avaient été formés le 27 mai 1635, à partir des compagnies de carabins : les régiments Cardinal, Alègre, Brûlon, Bernieules, Mahé et Saint-Rémy. Il n’en restera théoriquement qu’un en 1643, le régiment des Fusiliers à cheval de son Eminence, qui a remplacé les dragons du Cardinal en janvier 1638. Il sera renommé Fusiliers à cheval du Roy le 1er août 1643. Les Fusiliers du Roi, ou Fuzeliers comme on disait à l’époque, « ont été établis au lieu des dragons & carabins, dont il ne se voit plus en France », tout au moins en 1648. L’effectif de ces fusiliers n’est pas fixe et il est possible de l’augmenter en faisant prendre « des fusils a quelques compagnies de cavalerie légère ». Mais ils servent réellement comme des dragons, étant « obligés de mettre pied à terre aux occasions où on manque d’infanterie ».
Durant les années 1635-36, à l’imitation des Hongrois et des Suédois, l’équipement du cavalier français va s’alléger. Certains ayant pris l’habitude de se débarrasser de toutes leurs protections, l’ordonnance du 14 juillet 1636 insiste alors pour que « les gens de cheval aient la cuirasse pour le moins ». Et cette habitude va se poursuivre puisque l’ordonnance d’octobre 1642 rappelle une fois de plus que « les capitaines de cavalerie seront obligés d’avoir leurs soldats armés chacun d’une cuirasse, d’un pot, & deux pistolets, le tout en bon état ». À cette époque, c’est l’état qui fournit cet équipement. Sirot nous le confirme lorsqu’il écrit qu’en 1642, on lui ordonna « que toutes les compagnies seraient remises à 30 cavaliers, & que l’on donnerait au capitaine 200 livres pour chacun cavalier, afin d’en faire la recrue avec une montre entière ; ce qui fut aussitôt exécuté & l’argent délivré. Les recrues se firent en moins d’un mois, & les cavaliers se trouvant du nombre qu’on le désirait, le maréchal de Guiche me fit délivrer les armes pour les armer, que je distribuai à tous les régiments ; mais il ne s’y trouva que pour armer 2 000 chevaux, & il en restait encore 1 000 qui étaient sans armes ». Les compagnies de gendarmes, dont plusieurs seront présentes à Rocroi, sont équipées plus lourdement. L’État de la France de 1648 précise que « ces gens d’armes ont armes complètes – c’est à dire cuirasse, cuissards, brassards, etc – & sont payés pour deux chevaux, & partant obligés d’avoir avec eux un homme de service ».
Quant à la tenue, seuls les gardes, tels que les mousquetaires du Roi ou les gardes des princes et maréchaux, portent un semblant d’uniforme, sous la forme d’une casaque. Les cavaliers du régiment Royal semblent avoir porté une casaque à Rocroi, tout au moins son mestre de camp, le vicomte de Montbas. Mais l’ancienne couleur rouge du Cardinal de Richelieu a probablement été remplacée par la couleur bleue du Roi, en gardant la croix blanche.
Le déploiement d’une armée
Le maréchal de bataille est une charge créée par Louis XIII, probablement peu avant sa mort. C’est à lui que revient la responsabilité de régler l’ordre de marche et de ranger l’armée en bataille. Il est aidé dans cette tâche par des sergents de bataille. Le chevalier de La Valière fut le premier connu sous ce titre. Auparavant, les sergents de bataille remplissaient une partie de ces fonctions.
Une armée en marche est à cette époque répartie en trois corps : avant-garde, bataille et arrière-garde. Les troupes en marche conservent en principe 40 pas entre les escadrons et 25 pas entre les bataillons. La disposition d’une vaste armée sur un champ de bataille est une phase critique qui doit prendre en compte les éléments du terrain, ses dimensions et le déploiement de l’ennemi. Selon La Valière, « on met l’armée sur trois lignes, dont la première s’appelle avant-garde, la seconde bataille, qui sont à peu près de même force, & la troisième arrière-garde, lorsqu’elle est à peu près de la force des autres, ou corps de réserve, lorsqu’elle est beaucoup plus faible. On met l’infanterie au milieu, & la cavalerie sur les ailes ; on doit faire les escadrons au moins 80, 100 ou 120 maîtres, & de 200 au plus, & on ne fait plus présentement que de 3 de hauteur. Les bataillons sont de 6, 7 à 800 hommes, & 1 000 au plus, dont les piquiers font le milieu, & les mousquetaires les ailes, & se mettent à 6 de hauteur aux bonnes troupes, & 8 aux moindres. (…) Les bataillons & escadrons de l’arrière-garde se mettent ordinairement vis à vis des intervalles des troupes de la bataille. Il y a diverses façons de disposer ces trois corps, chacune desquelles on a donné des noms particuliers, comme la croix, l’échiquier, le cinquain, le fixain, & plusieurs autres qui n’ont point de nom. Mais la plus ordinaire est la croix, & c’est l’ordre le plus serré, parce que les troupes de l’arrière-garde sont vis à vis de celles de l’avant-garde ». L’artillerie, fauconneaux et faucons de petit calibre, couleuvrines moyennes et bâtardes, grandes couleuvrines de 15 livres ¼ de calibre ou canons de plus de 33 livres, couvrent généralement de front de l’infanterie. Des mousquetaires peuvent être déployés en avant, en tirailleurs ou enfants perdus, ou sur les flancs, en pelotons de mousquetaires commandés, intercalés entre les escadrons de cavalerie.
Gassion avait l’habitude d’intercaler des mousquetaires entre ses escadrons de cavalerie, comme l’avaient fait avant lui Coligny et Henri IV, puis Gustave-Adolphe, sous lequel il servit de 1630 à 1632. Un biographe du XVIIe siècle nous a décrit cette pratique lors d’un combat mené par lui en 1641, après la prise d’Arras : « Gassion rassembla ses troupes, les mit en bataille sur deux lignes, coula des pelotons d’infanterie dans les intervalles des escadrons, & en cet ordre, marcha droit à l’ennemi. (…) On s’approcha, Gassion essuya le premier feu des ennemis & réserva la décharge de son infanterie jusqu’à ce qu’elle fut à deux ou trois longueurs de piques de distance de leur aile. Mais aussi elle fit un étrange fracas & éclaircit beaucoup les premiers rangs. Gassion avec sa cavalerie fondit en même temps sur eux ».
Stéphane Thion
Tous les drapeaux ci-dessous sont d’après J. Belaubre :
Ci-dessus : drapeaux de 3 compagnies du régiment de Schwalbach
Ci-dessus : drapeaux de 3 compagnies du régiment Starschadel (le premier est celui de la compagnie colonelle)
Ci-dessus : drapeaux de 3 compagnies du régiment Löser (le premier est celui de la compagnie colonelle)
Ci-dessus : drapeaux de 2 compagnies du régiment Vitzthum (le premier est celui de la compagnie colonelle)
Ci-dessus : drapeau d’un régiment non identifié.
Ci-dessus : 2 drapeaux d’un régiment non identifié (le premier est celui de la compagnie colonelle).
Ci-dessu : 2 drapeaux provenant de 2 régiments non identifiés différents.
Stéphane Thion
Ci-dessus : guidon des gardes de Tilly à Breitenfeld (d’après K.A. Wilke et un exemplaire de l’Armémuseum de Stockholm). Je n’ai que l’aperçu d’un des deux côtés de ce guidon qui avait des motifs différents sur l’avers et le revers.
Guidon de cavalerie bavaroise (?) d’après un exemplaire de l’Armémuseum de Stockholm.
Ci-dessus : guidons bavarois d’après K.A. Wilke
Ci-dessus : guidon de cavalerie bavaroise (Armémuseum de Stockhom, taille réelle : 57 x 49cm)
Ci-dessus : guidon de cavalerie aux armes de Pappenheim, appartenant peut-être à ses gardes du corps (Armémuseum de Stockholm) ; les armes de Pappenheim ont été rajoutées en surimpression afin d’être plus visibles.
Ci-dessus : reconstitution possible du guidon des dragons de Pappenheim, d’après un modèle comparable de l’Armémuseum de Stockholm.
Stéphane Thion
L’armée de la Ligue Catholique, commandée par le lieutenant général comte Jean Tserclaes de Tilly entre 1620 et 1632, était composée essentiellement de bavarois, de wallons, de troupes allemandes recrutées dans les principautés allemandes et bien sûr d’unités imériales. Le corps espagnol de Cordoba se joignit à cette armée à plusieurs occasions (batailles de la montagne blanche, de Wimpfen, et d’Hochst).
Voici quelques drapeaux appartenant à des régiments ayant appartenu à cette armée :
Ci-dessus : 2 drapeaux du régiment Alt-Tilly en 1632 selon plusieurs sources (e.g. Hostorischer Bilderdienst, 2009). K.A. Wilke attribue pour sa part celui de couleur bleue à une compagnie de Schützen (chasseurs) du régiment Pappenheim en 1642. Je ne crois pas à cette seconde hypothèse. Le premier régiment Pappenheim, qui deviendra Alt-Pappeheim, levé en 1621, était bavarois (voir les drapeaux de ce régiment plus bas dans cet article). En 1631, avant la mort du comte Gottfried Hendrich von Pappenheim à Lützen (1632), il semble qu’un autre régiment d’infanterie Papenheim ait été levé, de recrutement allemand. Ce régiment était encore actif en 1642 mais il s’agissait alors d’un régiment impérial et non plus bavarois. De fait, les drapeaux de ce nouveau régiment auraient dû arborer soit la croix bourguignonne, soit l’aigle impérial, soit le sigle de l’empereur Ferdinand III (FIII). La version jaune est une copie d’un exemplaire détenu à l’Armémuseum de Stockholm.
Ci-dessus : drapeaux de 2 compagnies du régiment Jüng-Tilly (Armémuseum de Stocholm)
Le “M” est celui de Maximilien Wittelsbach, Duc-Electeur de Bavière.
Ci-dessus : 4 drapeaux de régiments bavarois d’après des copies réalisées en 1677 (Armémuseum de Stockholm) ; les 2 derniers appartiennent très probablement à 2 compagnies d’un même régiment.
Ci-dessus : drapeau d’une compagnie d’un régiment bavarois (probablement une autre compagnie du même régiment que celui juste au-dessus), d’après K.A. Wilke.
Ci-dessus : drapeau d’une compagnie d’un régiment de la ligue catholique (probablement du régiment Herbersdorf).
Ci-dessus : drapeau d’une compagnie du régiment bavarois de Fürstenberg ou de Fugger d’après K.A. Wilke.
Drapeau d’une compagnie d’un autre régiment bavarois d’après K.A. Wilke.
Drapeau probablement bavarois d’après une copie réalisée en 1677 (Armémuseum de Stockholm). Peut-être une unité montée.
Ci-dessus : 3 drapeaux de compagnies (parmi les 10) du régiment d’infanterie de Pappenheim.
Ci-dessus : Très beau drapeau d’un régiment bavarois (Arméemuseum de Stockholm). Selon K.A Wilke, il s’agirait du drapeau d’un régiment de dragons. Au vu de la forme et de la taille du drapeau, je doute de cette hypothèse.
Ci-dessus : guidon des gardes de Tilly à Breitenfeld (Armémuseum de Stockholm). Je n’ai que l’aperçu d’un des deux côtés de ce guidon qui avait des motifs différents sur l’avers et le revers.
Stéphane Thion
Quelques guidons de cavalerie de Saxe-Electorale d’après K.A. Wilke :
Guidon aux armes de l’Electeur :
Guidon de l’escadron de Gardes du Corps d’après J. Belaubre :
Guidon de la compagnie colonelle du régiment Maetsch :
Guidons de plusieurs compagnies du régiment Kalkstein (le premier guidon est celui de la compagnie colonelle) :
Guidon d’une compagnie d’un régiment saxon, probablement du régiment Taube en 1631 (puis 1er régiment de Gardes du corps en 1632) dont les couleurs étaient noir et argent :
Guidon d’une compagnie d’un régiment saxon, probablement du régiment Hochkirch (1631-32) dont les couleurs étaient noir et or:
Guidon de la compagnie colonelle du régiment Meissen d’après J. Belaubre :
Guidon d’un régiment de Dragons Taube d’après K.A. Wilke :
Guidon du régiment de Dragons von Arnim (Armémuseum de Stockholm) :
Stéphane Thion
Même si cette montre ne correspond à aucune bataille, par sa proximité, elle permet de reconstituer l’ordre de bataille détaillé de l’armée française un mois avant, le 19 mai 1643 à Rocroi.
I. Infanterie
Régiment de Picardie (infanterie)
Compagnie Colonelle, Duc d’Épernon: 60 hommes.
Compagnie Mestre de camp, Marechal de Nangis: 59 hommes.
Compagnie de Vigneaux: 58 hommes.
Compagnie de Godaille: 57 hommes.
Compagnie de la Serre: 58 hommes.
Compagnie Pedamour: 62 hommes.
Compagnie de Fenelon: 62 hommes.
Compagnie de la Plume: 60 hommes.
Compagnie Pauliac: 49 hommes.
Compagnie de Giscaro: 65 hommes.
Compagnie de Graves: 66 hommes.
Compagnie de Monchi: 55 hommes.
Compagnie Brisneuf: 54 hommes.
Compagnie de Chatre: 56 hommes.
Compagnie d’Orti: 60 hommes.
Compagnie de Vivans: 65 hommes.
Compagnie de Gaudigny: 64 hommes.
Compagnie d’Aubarade: 62 hommes.
Compagnie d’Hauterive: 68 hommes.
Compagnie de Marignac: 62 hommes.
Total 20 compagnies et 1.202 hommes.
Régiment de Piémont (infanterie)
Compagnie colonelle, Duc d’Épernon: 44 hommes
Compagnie Maréchal d’Andelot: 41 hommes
Compagnie de Puységur: 40 hommes
Compagnie de Pradel: 48 hommes
Compagnie de Rogles: 39 hommes
Compagnie de Laleu: 41 hommes
Compagnie de La Foise: 50 hommes
Compagnie de Tournin: 46 hommes
Compagnie de Grumenil: 44 hommes
Compagnie de Garoussel: 45 hommes
Compagnie de Montreuil: 38 hommes
Compagnie de Monségu: 37 hommes
Compagnie de Villers Saint Genetz: 49 hommes
Compagnie de Montélan: 47 hommes
Compagnie de Longuebrune: 39 hommes
Compagnie du Cros: 35 hommes
Compagnie de la Onusse: 43 hommes
Compagnie de Fermin: 45 hommes
Compagnie Beaumanoir: 44 hommes
Compagnie Bocasilier: 49 hommes
Compagnie de la Bretonière: 48 hommes
Compagnie de Fontenelle: 38 hommes
Compagnie de Wincour: 37 hommes
Compagnie de Chaponac: 44 hommes
Compagnie de Seupon: 44 hommes
Compagnie de Gomer: 46 hommes
Compagnie de Buvernol: 48 hommes
Compagnie de Sauméri: 45 hommes
Compagnie de Sales : 46 hommes
Compagnie d´Élevant : 48 hommes
Total 30 compagnies avec 1.308 hommes.
Régiment de Persan (infanterie)
Compagnie colonelle, Duc d’Épernon: 55 hommes
Compagnie mestre de camp, Persan: 51 hommes
Compagnie de La Chenaie: 52 hommes
Compagnie de Ravignan: 49 hommes
Compagnie de Vigor: 56 hommes
Compagnie des Chaux: 50 hommes
Compagnie de La Mote: 54 hommes
Compagnie de Baas: 49 hommes
Compagnie d’Azerat: 55 hommes
Compagnie de Majencour: 47 hommes
Compagnie Saint André: 47 hommes
Compagnie La Quarique: 49 hommes
Compagnie de Galet: 46 hommes
Compagnie Duvet: 47 hommes
Compagnie Vilepesk: 50 hommes
Compagnie de Saint George: 51 hommes
Compagnie Puyelant: 52 hommes
Compagnie de Servan: 49 hommes
Compagnie de Guerni: 50 hommes
Compagnie de Basille: 52 hommes
Total 20 compagnies avec 1.011 hommes.
Régiment de la Marine (infanterie)
Compagnie Colonelle, Duc d’Épernon: 50 hommes
Compagnie Mestre de camp, de La Trousse: 35 hommes
Compagnie de Lafitte: 51 hommes
Compagnie d’Elberre: 48 hommes
Compagnie de Campels: 49 hommes
Compagnie de La Primaudaie: 56 hommes
Compagnie du Baron de Tenance: 57 hommes
Compagnie de La Brétonnière: 53 hommes (apparait 2 fois avec les mêmes effectifs?)
Compagnie de Rivière: 56 hommes
Compagnie de Cazau: 51 hommes
Compagnie du Chevalier de Buidaufin: 49 hommes
Compagnie de la Hilier: 48 hommes
Compagnie Chevalier de La Trousse: 46 hommes
Compagnie de Lupel: 51 hommes
Compagnie du Baron d’Hébron: 52 hommes
Compagnie de Védane: 49 hommes
Compagnie de Barin: 50 hommes
Compagnie de la Barbantane: 48 hommes
Compagnie d’Urban: 50 hommes
Compagnie de Nions: 55 hommes
Compagnie de Marcé: 56 hommes
Compagnie de Coulombié: 46 hommes
Compagnie de Grandmaison: 51 hommes
Compagnie d’Aubeterre: 52 hommes
Compagnie de Migène: 54 hommes
Compagnie de Rébairs: 41 hommes
Compagnie de Ronchamp: 46 hommes
Compagnie de Madaillan: 47 hommes
Compagnie de Pontons Navailles: 53 hommes
Total 29 ou 30 compagnies avec 1.450 ou 1.503 hommes
Régiment de Rambures (infanterie)
Compagnie Colonelle, d’Épernon: 44 hommes
Compagnie mestre de camp: 51 hommes
Compagnie d’Hermont: 42 hommes
Compagnie du Mesnil: 55 hommes
Compagnie de Saint Aignan: 48 hommes
Compagnie de Coniac: 46 hommes
Compagnie de Fontenille: 43 hommes
Compagnie du Frêne: 46 hommes
Compagnie de Séguier: 44 hommes
Compagnie de Belloi: 53 hommes
Compagnie de Baimesnil: 43 hommes
Compagnie de Bournonville: 46 hommes
Compagnie de Merci: 41 hommes
Compagnie de Touilli: 45 hommes
Compagnie de Fayet: 52 hommes
Compagnie de Merle: 46 hommes
Compagnie de Senet: 43 hommes
Compagnie de Mode: 41 hommes
Compagnie de Ruère: 54 hommes
Compagnie de Frajèle: 53 hommes
Compagnie de Bergue: 43 hommes
Compagnie de Villers: 41 hommes
Compagnie de Quai: 48 hommes
Compagnie d’Hébert: 48 hommes
Compagnie du Mas: 40 hommes
Compagnie de Liège: 49 hommes
Compagnie Boulevide: 49 hommes
Compagnie Saint Romain: 51 hommes
Compagnie Calvimont: 42 hommes
Total 29 compagnies avec 1.347 hommes
Régiment Royal (infanterie), formé par 30 compagnies de 300 soldats nominaux l’année 1642, selon les données du Musée Condé. À Thionville sont présentes les compagnies suivantes:
Compagnie de Buli: 108 hommes
Compagnie de Maulevrier: 119 hommes.
Compagnie de Gamaches: 101 hommes.
Compagnie de Galerande: 126 hommes.
Compagnie de Vaisé: 144 hommes.
Compagnie de Rotelin: 64 hommes. H*
Compagnie de Rocheguion: 74 hommes.
Compagnie de Mortemar: 84 hommes. H*
Compagnie de Laval: 38 hommes. H*
Compagnie d’Origny: 84 hommes. H*
Compagnie de Saligni: 83 hommes.
Compagnie C. (Comte?) de Nancé: 126 hommes. H*
Compagnie de Sillevi: 90 hommes
Compagnie de S. (Saint) Suplice/Supleix: 38 hommes. H*
Total 14 compagnies avec 1.274 hommes.
Il faut tenir compte que les compagnies marquées avec un H* ont participé très probablement à la bataille d’Honnecourt en 1642, car elles formaient une partie de l’armée de Picardie en 1642 dans laquelle il y avait 8 compagnies du régiment Royal. Il est possible que certains capitaines aient été nommés après la bataille d’Honnecourt et donc on ne peut pas identifier la compagnie comme ayant participé à cette dernière bataille.
Régiment d’Harcourt (infanterie)
Compagnie colonelle, Duc d’Epernon: 56 hommes
Compagnie mestre de camp, Comte d’Harcourt: 56 hommes
Compagnie Saint Sauveur: 52 hommes
Compagnie du Me(s)nil: 46 hommes
Compagnie du Hamel: 56 hommes
Compagnie Chanteraine: 18 hommes
Compagnie Valecour ou Vilecour: 51 hommes
Compagnie Mal(h)erbe: 74 hommes
Compagnie Bois Brian: 14 hommes
Compagnie de La Mote: 57 hommes
Compagnie de La Bédinière: 53 hommes
Compagnie de Cartil: 20 hommes
Compagnie de Flaviqui: 30 hommes
Compagnie de Beauvais: 50 hommes
Compagnie de La Roque: 33 hommes
Compagnie de Camarsoc: 20 hommes
Compagnie de Pontac: 59 hommes
Compagnie de Lussan: 54 hommes
Compagnie de Verger: 39 hommes
Compagnie de Lenfernan ou de Lenfernel: 30 hommes
Total 20 compagnies avec 868 hommes
Infanterie étrangère
Régiment du Maréchal de Guiche (infanterie)
Compagnie colonelle: 46 hommes
Compagnie lieutenant colonel, Dupuis: 44 hommes
Compagnie Veruz: 31 hommes
Compagnie de l’Épine: 34 hommes
Compagnie Boispoli: 44 hommes
Compagnie Goffiné: 35 hommes
Compagnie Lesguier: 38 hommes
Compagnie d’Houtelair: 49 hommes
Compagnie de la Fontaine: 48 hommes
Compagnie Dubois: 43 hommes
Compagnie d’Elsaut: 49 hommes
Compagnie Wolf: 49 hommes
Compagnie La Roque: 48 hommes
Compagnie Saintonge: 49 hommes
Compagnie Barbier: 40 hommes
Compagnie La Moreus: 42 hommes
Compagnie Lemaire: 45 hommes
Compagnie Talvait: 40 hommes
Compagnie Moreau: 48 hommes
Compagnie de Renaut: 49 hommes
Total 20 compagnies avec 871 hommes.
II. Cavalerie
Compagnie de carabins du Duc d’Enguien: 30 hommes
Compagnie de carabins du Halier: 20 hommes
Compagnie de mousquetaires à cheval de Gassion: 30 hommes
Compagnie de gardes à cheval du Maréchal de Gesvres: 20 hommes
Compagnie particulière d’Houdancourt: nombre inconnu
Régiment de cavalerie du Roi
Compagnie d’Hocquincourt: 60 hommes
Compagnie de Monbas: 69 hommes
Compagnie d’Estourmel: 70 hommes
Compagnie de Flavacour: 70 hommes
Compagnie de Fabregues: 61 hommes
Compagnie de Maillé: 52 hommes
Compagnie de Saint Julien: 55 hommes
Compagnie d’Esclainvilliers: 68 hommes
Compagnie de Reinevile: 57 hommes
Compagnie du C. (Comte) de Clerc: 51 hommes
Compagnie de Pontescoulant: 67 hommes
Total 11 compagnies avec 680 hommes.
Régiment de Gassion, Mestre de camp général de la cavalerie française (cavalerie)
Compagnie Colonelle, Gassion: 70 hommes
Compagnie Mestre de camp, Gassion: 70 hommes
Compagnie La Vilette: 67 hommes
Compagnie La Valière: 63 hommes
Compagnie Ravenel: 53 hommes
Compagnie La Garene: 68 hommes
Compagnie du Long: 65 hommes
Compagnie Gassion Bergère: 70 hommes
Compagnie Chomaver: 66 hommes
Compagnie de Roie: 67 hommes
Compagnie de Reine: 68 hommes
Compagnie Savaut: 67 hommes
Total 12 compagnies avec 794 hommes
Régiment du Maréchal de Guiche (cavalerie)
Compagnie Maréchal de camp: 64 hommes
Compagnie de Linoile: 59 hommes
Compagnie d’Orte: 58 hommes
Compagnie La Mote: 59 hommes
Compagnie de Rouvile: 58 hommes
Compagnie C. (Comte?) Layen: 60 hommes
Compagnie du Me(s)nil: 58 hommes
Compagnie La Queique: 59 hommes
Compagnie de Nouailles: 60 hommes
Compagnie de Pontoharnaut: 60 hommes
Total 10 compagnies avec 595 hommes
Régiment de Ferté-Senneterre (cavalerie)
Compagnie Mestre de camp: 69 hommes
Compagnie Senneterre: 69 hommes
Compagnie d’Equancour: 68 hommes
Compagnie de Romainvile: 67 hommes
Compagnie Chevalier de Jonchères: 65 hommes
Compagnie d’Aubeival: 66 hommes
Compagnie La Morlien: 68 hommes
Compagnie La Montorse: 51 hommes
Total 8 compagnies avec 523 hommes
Régiment de Lénoncourt (cavalerie)
Compagnie Mestre de camp: 60 hommes
Compagnie de Linières: 58 hommes
Compagnie Chevalier de Bourlemont: 60 hommes
Compagnie L’Astigoti: 60 hommes
Compagnie Comte de Bourlemont: 60 hommes
Compagnie Bordes Cris(?): 62 hommes
Total 6 compgnies avec 360 hommes
Régiment de la Mézangère (cavalerie)
Compagnie Mestre de camp: 50 hommes
Compagnie du Vivier: 30 hommes
Compagnie Chevalier de la Mézangère: 30 hommes
Compagnie Mongobert: 40 hommes
Compagnie La Guete: 36 hommes
Total 5 compagnies avec 186 hommes
Régiment de Coislin (cavalerie)
Compagnie Mestre de camp, Maréchal de Coislin: 60 hommes
Compagnie Monsieur(?) de Crusi: 60 hommes
Compagnie d’Anglière: 64 hommes
Compagnie de La Bourlie: 60 hommes
Compagnie d’Orthe: 57 hommes
Compagnie Boudienant: 59 hommes
Compagnie Vigneau: 60 hommes
Compagnie de Perne: 60 hommes
Total 8 compagnies avec 480 hommes
Régiment de Sirot (cavalerie)
Compagnie Mestre de camp, Baron de Sirot: 60 hommes
Compagnie de La Forêt: 60 hommes
Compagnie de Tenance: 60 hommes
Compagnie de La Neuville: 60 hommes
Compagnie d’Eurigni (Origny?): 60 hommes
Compagnie de Sens: 60 hommes
Total 6 compagnies avec 360 hommes
Régiment de La Clavière (cavalerie)
Compagnie Mestre de camp: 66 hommes
Compagnie d’Andresi: 68 hommes
Compagnie de Richecour: 65 hommes
Compagnie du Baron de Gouri: 64 hommes
Compagnie Breughat: 60 hommes
Compagnie de Rochefort: 60 hommes
Total 6 compagnies avec 383 hommes
Régiment de Roquelaure (cavalerie)
Compagnie Mestre de camp, Marquis de Roquelaure: 33 hommes
Compagnie du Hamel: 70 hommes
Compagnie Baron de Roquelaure: 43 hommes
Compagnie de Longpré: 73 hommes
Compagnie Enquetot: 70 hommes
Compagnie Novaillac (Novailles?): 68 hommes
Total 6 compagnies avec 357 hommes
Régiment d’Harcourt (cavalerie)
Compagnie Mestre de camp, Comte d’Harcourt: 40 hommes
Compagnie Maugéron: 44 hommes
Compagnie Comarin ou Comartin: 30hommes
Compagnie de Coligny (-Saligny): 42 hommes
Compagnie d’Escot: 50 hommes
Compagnie du Baron de Laubepin: 62 hommes
Compagnie Hautefort: 65 hommes
Compagnie du Comte de Brione: 60 hommes
Compagnie d’Hervaux: 58 hommes
Compagnie Boislapierre: 64 hommes
Compagnie de Valin: 61 hommes
Total 11 compagnies avec 575 hommes
Régiment de Maroles (cavalerie)
Compagnie Mestre de camp, Baron de Maroles: 65 hommes
Compagnie de Maroles Lenoncourt: 70 hommes
Compagnie du Hamel: 70 hommes
Compagnie d’Argicourt: 60 hommes
Compagnie de Monguères: 60 hommes
Compagnie Courtanmer: 60 hommes
Compagnie du Vicomte de Courtanmer: 61 hommes
Total 7 compagnies avec 446 hommes
Régiment d’Aumont (cavalerie)
Compagnie Mestre de camp Monsieur Marolles: 65 hommes
Compagnie Comte de Lanoi: 68 hommes
Compagnie de Vilequier: 79 hommes
Compagnie d’Andrémont: 60 hommes
Compagnie de Blaizel: 68 hommes
Compagnie de Monsieur de Fouvilles: 49 hommes
Total 6 compagnies avec 389 hommes.
Régiment de Fusiliers du Roi (cavalerie)
Compagnie colonelle La Mothe Saint Cyr: 66 hommes
Compagnie Saint Martin: 62 hommes
Compagnie Chantcelère: 64 hommes
Compagnie de Sailli: 64 hommes
Compagnie de Châteausavari: 65 hommes
Compagnie de Cuisi: 63 hommes
Total 6 compagnies avec 384 hommes
Régiment de Zillart (cavalerie)
Compagnie colonelle, Baron de Zillart: 55 hommes
Compagnie lieutenant colonel: Jean Victor: 55 hommes
Compagnie Ramsart: 53 hommes
Compagnie Mandasalo: 52 hommes
Compagnie Mathieu Flage: 52 hommes
Compagnie Jean Philippe: 51 hommes
Compagnie Bizol: 54 hommes
Compagnie Schroter: 54 hommes
Total 8 compagnies avec 428 hommes
Régiment de l’Échelle (cavalerie)
Compagnie colonelle, Baron de l’Échelle: 58 hommes
Compagnie lieutenant colonel, Seri (Avant Massart): 58 hommes
Compagnie de Brou, major (Avant Seri): 57 hommes
Compagnie de Mouzi: 56 hommes
Compagnie de Massar: 61 hommes
Compagnie de Caron: 58 hommes
Total 6 compagnies avec 348 hommes
Régiment weimarien de Wamberg (cavalerie) qui deviendra le régiment de Schack.
Compagnie Colonelle, de Wamberg: 62 hommes
Compagnie Lieutenant Colonel L’Anette: 61 hommes
Compagnie de Flancour: 60 hommes
Compagnie de Spindelbach: 60 hommes
Compagnie de Frimegni: 58 hommes
Compagnie de Beaumont: 62 hommes
Total 6 compagnies avec 363 hommes
Régiment de Nothaff (cavalerie)
Compagnie colonelle. Nothaff: 60 hommes
Compagnie lieutenant colonel, Kaltof: 60 hommes
Compagnie Boek: 58 hommes
Compagnie de Schaner: 61 hommes
Compagnie Balthazar: 59 hommes
Compagnie de Saint Jan: 62 hommes
Total 6 compagnies avec 360 hommes
Régiment de Raab (cavalerie croate)
Compagnie colonelle, Raab: 68 hommes
Compagnie Milotin: 66 hommes
Compagnie Tobias Molde: 67 hommes
Compagnie de Talange: 66 hommes
Total 4 compagnies avec 267 hommes
Régiment colonel de cavalerie légère (cavalerie)
Compagnie colonelle, Comte d’Aletz ou Alais, Colonel général de la cavalerie de France: 48 hommes
Compagnie de Viantais: 56 hommes
Compagnie de la Pierre : 56 hommes
Compagnie Marechal de Châtillon: 50 hommes
Compagnie Vieumaison: 50 hommes
Compagnie Fonternis: 50 hommes
Compagnie de la Neuvile: 50 hommes
Compagnie d’Iksquilli?: 50 hommes
Compagnie de Choiseul: 50 hommes
Compagnie Monsieur de Cugnac, commande le régiment: 50 hommes
Compagnie Monsieur de Laurière: 50 hommes
Total 11 compagnies avec 560 hommes
Régiment de la Meilleraye (cavalerie)
Compagnie mestre de camp, Maréchal de la Melleraye: 64 hommes
Compagnie Ruvigny: 52 hommes
Compagnie de Chaumont: 46 hommes
Compagnie d’Ambures: 53 hommes
Compagnie d’Isigny: 48 hommes
Compagnie de Piene: 50 hommes
Compagnie de la Pihalière: 50 hommes
Compagnie de Lorme: 52 hommes
Compagnie de la Sale la Fare (comande le régiment): 55 hommes
Compagnie du Plessis: 55 hommes
Compagnie de Marsegue: 55 hommes
Compagnie de Botevraux: 55 hommes
Total 12 compagnies avec 625 hommes.
Régiment de Gesvres (cavalerie)
Compagnie mestre de camp, Monsieur de Gesvres: 55 hommes
Compagnie Monsieur de Bouri: 55 hommes
Compagnie Baron de Bazoches: 50 hommes
Compagnie de Querieu: 50 hommes
Compagnie de Languetot: 50 hommes
Compagnie de Tiernu: 50 hommes
Compagnie de Levignan: 50 hommes
Compagnie de Bourdoné: 50 hommes
Compagnie de Taissi: 50 hommes
Compagnie de Bouclers Sari: 50 hommes
Total 10 compagnies avec 510 hommes
Régiment de Vatimont (cavalerie)
Compagnie Mestre de camp, de Vatimont: 50 hommes
Compagnie de Comble: 50 hommes
Compagnie de Né[vi] lieu: 50 hommes
Compagnie de Cheveux: 50 hommes
Compagnie de Chenoise: 50 hommes
Compagnie de Bussy: 50 hommes
Compagnie de Nulecour: 50 hommes
Compagnie de Saillant: 50 hommes
Total 8 compagnies avec 400 hommes.
Régiment de Grancé (cavalerie)
Compagnie mestre de camp, Comte de Grancé: 50 hommes
Compagnie de Beaujeu (comande le Régiment): 50 hommes
Compagnie de Bazoches: 50 hommes
Compagnie Monsieur de Chambre: 54 hommes
Compagnie de Gisne: 50 hommes
Compagnie Chevalier de Pibrac? Cette compagnie est la sixième ou celle de Gisne a-t’elle changé de nom? Sans effectifs connus si la Compagnie est indépendante.
Total 5 ou 6 compagnies avec 254 hommes à minima.
Régiment de Courtomer (cavalerie). Seulement 2 compagnies sont présentes, peut-être joines à la compagnie de mousquetaires à cheval de Gassion.
Compagnie Mestre de camp, Monsieur de Courtomer: 39 hommes
Compagnie Vicomte de Courtomer: 38 hommes
Total 2 compagnies avec 77 hommes.
Régiment de Carabins d’Arnault (cavalerie). Uniquement 4 compagnies du régiment sont présentes.
Compagnie de Rosi: 29 hommes
Compagnie de Banière: 26 hommes
Compagnie de Mouzon: 25 hommes
Compagnie de Clerges: 27 hommes
Total 4 compagnies avec 107 hommes.
Régiment de Beauvau (cavalerie)
Compagnie colonelle, Beauvau: 45 hommes
Compagnie lieutenant colonel, Beauvau Grandru: 48 hommes
Compagnie Serval: 46 hommes
Compagnie de Bauda: 48 hommes
Compagnie de Nemi: 49 hommes
Compagnie Perriscal: 44 hommes
Total 6 compagnies avec 280 hommes.
Grand total pour la cavalerie 201 compagnies avec XXX hommes.
Pere Cristòfol
Source: Bibliothèque Nationale de France
Quelques guidons de cavalerie française :
Ci-dessus : Guidons de cavalerie d’après K.A. Wilke
Ci-dessus : Guidon du régiment de cavalerie de Turenne d’après K.A. Wilke
Ci-dessus : Guidon de régiment de cavalerie d’après une gravure de 1658, probablement du régiment Mestre-de-camp général
Ci-dessus : 5 guidons inspirés du tableau La prise de Privas (28 mai 1629) (Château de Versailles).
Le premier guidon appartient peut-être aux gardes du corps, gendarmes ou chevaux légers du Roi qui étaient présents au siège.
Ci-dessus : le guidon du régiment de cavalerie Cardinal-duc est fréquemment représenté aux armes du Cardinal-duc de Richelieu (par Marbot, Rousselot, Gerrer et al.).
Stéphane Thion
Guidons de cavalerie espagnole d’après les aquarelles de K.A. Wilke :
Ci-dessous, guidon de cavalerie des compagnies des Gardes du Cardinal-Infante représenté d’après la description de “El Viaje del Infante Cardenal Don Fernando de Austria” (1635) : “Yva delante la compania de la Guarda de arcabuzeros a cavallo con su capitan el marques de Orani, muy montada y armada ; luego siguio la luzida tropa de la Corte con zu Alteza, y tras su persona imediatamente enarbolado el guion, que era de seda carmosi bordado todo de oro, tenia de la una parte un Christo crucificado, y de la otra, nuestra senora de la concepcion. Tras el yva la compania de la guarda de lanças”.
Traduction : “La compagnie de la garde des arquebusiers à cheval marchait devant, avec son capitaine le marquis d’Oran, bien monté et armé. Puis suivait la cour avec son Altesse, et après sa personne était arboré le guidon, tout de soie cramoisie toute bordée d’or, avec d’un côté un Christ crucifié, et de l’autre notre dame de la conception. Puis suivait la compagnie de lanciers de la garde”.
Le Cardinal-Infante Ferdinand emmena avec lui 2 compagnies de gardes du corps (une de lanciers et une d’arquebusiers à cheval) dans son “voyage” de 1633-34 qui le mena à Nördlingen. Ces deux compagnies étaient alors commandées par le marquis d’Oran (el Marques de Orani) et comptaient 230 chevaux à elles deux. En mai 1634, alors que le Cardinal-Infant est à Milan, le chroniqueur dit que ces deux compagnies comptaient 150 hommes chacune et qu’elles étaient constituées en majorité de bourguignons.
Guidons de cavalerie espagnole d’après les tableaux de Snayers :
Guidons de cavalerie espagnole à Rocroi d’après les “trophées de Rocroy” de N. Cochin (interprétation) :
Guidon de cavalerie espagnole pris par les Suédois (Taille : 45 x 40 cm ; Armémuseum de Stockholm) :
Guidon de dragons espagnols pris par les Suédois (Taille : 53 x 60 cm ; Armémuseum de Stockholm) :
Stéphane Thion